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Une publication du ministère des Sports Direction des ...

1La vaLorisation du sport dans Les espaces urbains m tropoLitainsr sum l heure de l conomie globalis e et de la modernisation urbaine, les villes int grent de plus en plus des marqueurs urbanistiques dont l ampleur et la nature correspondent aux standards internationaux (centres d affaires, immeubles de grandes hauteurs, enseignes trang res, chinatowns). L inscription du sport en ville fait aujourd hui partie int grante des mod les urbains mondialis s. Le d veloppement des Sports urbains, street Sports chez les anglo-saxons, est r v lateur d une nouvelle logique de consommation des Sports et des loisirs. travers l tude des pratiques sportives en ville, plus particuli rement dans les espaces publics, cette note cherche analyser le r le des pouvoirs publics et des acteurs priv s sur l inscription du sport dans les espaces urbains m tropolitains. Les comparaisons internationales permettront d valuer les strat gies urbaines et les actions publiques retenues par les m tropoles dans un marketing urbain mondialis.

1 La vaLorisation du sport dans Les espaces urbains métropoLitains résumé À l’heure de l’économie globalisée et de la modernisation urbaine, les villes intègrent de plus en plus des marqueurs urbanistiques dont l’ampleur et la nature

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1 1La vaLorisation du sport dans Les espaces urbains m tropoLitainsr sum l heure de l conomie globalis e et de la modernisation urbaine, les villes int grent de plus en plus des marqueurs urbanistiques dont l ampleur et la nature correspondent aux standards internationaux (centres d affaires, immeubles de grandes hauteurs, enseignes trang res, chinatowns). L inscription du sport en ville fait aujourd hui partie int grante des mod les urbains mondialis s. Le d veloppement des Sports urbains, street Sports chez les anglo-saxons, est r v lateur d une nouvelle logique de consommation des Sports et des loisirs. travers l tude des pratiques sportives en ville, plus particuli rement dans les espaces publics, cette note cherche analyser le r le des pouvoirs publics et des acteurs priv s sur l inscription du sport dans les espaces urbains m tropolitains. Les comparaisons internationales permettront d valuer les strat gies urbaines et les actions publiques retenues par les m tropoles dans un marketing urbain mondialis.

2 Mots-cL sVille, Sports urbains, espaces publics, pratiques sportives, pouvoirs publics, marketing urbain, urbanisation, apr s le dernier recensement du minist re des Sports , 16,1 millions de licences sportives ont t d livr es en France en 20161. Cinq f d rations unisport olympiques (football, tennis, quitation, judo et handball) et quatre f d rations multisports (UNSS, UGSEL, USEP et FFEPGV) distribuent elles seules plus de 50 % des licences sportives2. Toutefois, un d calage entre le nombre de licenci s et de pratiquants est observable. En 2010, pr s de 34 millions de Fran ais (environ 65 %), g s de 15 ans et plus, r sidant en France, ont d clar avoir pratiqu , au cours des douze derniers mois, une ou plusieurs activit s physiques ou sportives (APS), au moins une fois par semaine3. L adh sion des clubs priv s, la diffusion du sport en entreprise et le d veloppement des pratiques autonomes participent au renforcement du nombre de des concentrations humaines et des activit s, les villes refl tent en partie les mutations en mati re de pratiques sportives.

3 En France, la part de la population urbaine s l ve 77,5 %4. 90 % des citadins, vivant dans des unit s urbaines de plus de 100 000 habitants, pratiquent une APS5. Les quipements norm s (terrains de grands jeux, bassins aquatiques, courts de tennis, salles de pratiques collectives) sont les principaux lieux de pratiques des usagers. La France compte plus de 310 614 quipements sportifs, soit en moyenne 47 quipements sportifs pour 10 000 habitants6. Malgr un maillage dense et relativement quilibr des quipements sportifs sur l ensemble du territoire, les pratiques sportives dans les espaces urbains s orientent vers une plus grande autonomie. En ville, les espaces publics sont aujourd hui des lieux de pratiques privil gi s pour les usagers. Les rues, les places, les parcs, les squares, les quais, les esplanades sont particuli rement r v lateurs des recompositions des pratiques sportives. Des Sports l origine pratiqu s en pleine nature ou en salle s adaptent d sormais au paysage urbain (le fitness en plein air, le basket de rue ou streetball, le citytrail ou urban trail).

4 De nouvelles APS appartenant la famille des Sports urbains ou Sports de rue (street Sports ) ont connu un d veloppement rapide au cours des ann es 1990. Ainsi, le roller, la patinette, le 1. Recensement annuel r alis par la Mission des tudes, de l observation et des statistiques (M OS) aupr s des f d rations sportives agr es par le minist re des Sports , CL RON ric, Les licences et clubs des f d rations sportives agr es en 2014 , INJEP - Stat-Info, n 16-04, 2016, 8 THIERY Patrick, Les pratiques physiques et sportives en France : panorama g n ral , dans minist re des Sports , Insep et MEOS, La pratique des activit s physiques et sportives en France. R sultats de l enqu te men e en 2010 par le minist re en charge des Sports et l Institut national du sport, de l expertise et de la performance, Paris, ditions de l Insep, 2016, p. 7. 4. Donn es de l Insee, 2007. CLANCH Fran ois et RASCOL Odile, Le d coupage en unit s urbaines en 2010.

5 L espace urbain augmente de 19 % en une d cennie , Insee Premi re, n 1364, 2011, p. 1. 5. THIERY Patrick, Les pratiques physiques et sportives en France : panorama g n ral , dans minist re des Sports , Insep et MEOS, La pratique des activit s physiques et sportives en France. R sultats de l enqu te men e en 2010 par le minist re en charge des Sports et l Institut national du sport, de l expertise et de la performance, Paris, ditions de l Insep, 2016, p. D apr s les donn es du Recensement des quipements sportifs, espaces et sites de pratiques (RES) au 12/12/2017. Minist re des Sports . Cr ation graphique : Fr d ric Vagney (bureau de la Communication)Une publication du minist re des SportsDirection des Sports - Bureau de l conomie du sportNote d analyse n 13 3 mai 2018 2LA VALORISATION DU SPORT DANS LES ESPACES URBAINS M TROPOLITAINS double dutch, le foot 5, le golf urbain, le parkour (free running) connaissent une augmentation constante de leur nombre de pratiquants.

6 Situ es au croisement des disciplines, des pratiques autrefois consid r es comme extr mes font d sormais parties des Sports olympiques (BMX, skateboard).Pour les autorit s politiques des grandes m tropoles, l am nagement des espaces publics, l installation d quipements usages sportifs et l organisation de manifestations sportives sont devenus des marqueurs urbanistiques dont l ampleur et la nature correspondent aux standards internationaux. Ainsi, le partage de la voirie ( pied, en patins, en v lo, en poussette, en voiture), l installation d agr s et de parcours sportifs pour la pratique de la gymnastique et de la musculation, la cr ation de terrains de jeux de ballons (plateaux multisports et d EPS7), favorisent le d veloppement des pratiques sportives en ville. Les municipalit s participent activement l impulsion de ces pratiques. l image des aires de fitness Strasbourg et Metz, cette activation sociale se manifeste parfois par la mise disposition de coachs employ s ou r mun r s par les municipalit s.

7 Les manifestations sportives tels les marathons et semi-marathons (New York, Londres, Berlin, Paris) concourent aussi l inclusion du sport dans les espaces publics et au marketing urbain mondialis . Conscients des retomb es conomiques, les acteurs priv s jouent un r le majeur dans le financement et l organisation de ces v nements. Les grandes marques d quipementiers prennent de plus en plus part au d veloppement des pratiques sportives communautaires en ville (Adidas, Nike, Asics). Le num rique (r seaux sociaux, applications) est d ailleurs un support privil gi pour organiser les entra nements et les courses. En 2018, la communaut Adidas Runners Paris (ARP) compte plus de 60 000 coureurs r partis dans neuf quipes implant es dans diff rents quartiers de la capitale (Bastille, Bir-Hakeim, R publique, Batignolles, Belleville)8. Le marquage sportif et les nouvelles modalit s de pratique dans les espaces publics s inscrivent dans une d marche identitaire et post-moderne de la ville sous l effet des dynamiques de la autant, l inscription du sport dans le paysage urbain se manifeste-t-elle de mani re comparable dans les m tropoles globalis es ?

8 Les espaces publics des villes offrent des exemples clairants sur l augmentation du nombre de pratiquants et le d veloppement des pratiques sportives des usagers, ainsi que les d cisions politiques instaur es par les autorit s locales. Ainsi, une analyse strictement urbaine permet de pr senter les m canismes et les processus de ces manifestations Les espaces pubLics : des Lieux de pratiques sportives priviL gi s pour Les citadinsD apr s une tude europ enne, 40 % des Fran ais d clarent pratiquer une activit physique en outdoor, c est- -dire en plein air 9. En Europe, la notion de sport outdoor recouvre une multitude de fonctions et d usages. Les Sports et loisirs de nature, ainsi que les pratiques sportives dans les parcs et jardins en milieu urbain y sont g n ralement associ s. La banalisation du mot partir du milieu des ann es 2000 rend difficile la d finition de ce terme. Cette note privil gie donc l utilisation du terme de sport urbain, street sport, pour d signer les pratiques sportives dans les espaces publics des villes.

9 21 % des activit s pratiqu es dans la vie de tous les jours le sont dans des lieux de libres acc s en milieu urbain10. En ville, les sportifs ont de plus en plus tendance s approprier les espaces publics. Dans ce cadre, une classification des lieux en fonction de leurs caract ristiques d am nagement et de leurs usages peut tre LES ESPACES PUBLICS NON-AM NAG SLes espaces publics (rues, places, parvis, quais, dalles), c est- -dire l ensemble des espaces physiques de rassemblement ou de passage, de non-appropriation l usage de tous, sont aujourd hui des lieux de pratiques sportives pour les habitants et les passants. Des espaces initialement ni r serv s, ni affect s la pratique sportive deviennent des lieux de passage (jogging, randonn e, marathon, cyclisme), des terrains improvis s (football, skateboard, BMX, musculation, gymnastique) ou des lieux de spectacle pour les promeneurs. Le mobilier urbain, c est- -dire l ensemble des objets et dispositifs, publics ou priv s, install (bancs publics, potelets, murets, barri res) y est parfois d tourn pour les entra nements (urban training).

10 LES ESPACES NATURELS DE LOISIRLes espaces naturels de loisir (bois, parcs, bases de loisirs) sont aussi des lieux de pratiques pour les citadins. Des usages et des niveaux de pratiques sp cifiques apparaissent en fonction des villes. Ainsi, New York, Central Park est un lieu tr s fr quent par les sportifs. Au-del des quipements norm s (courts de tennis, patinoires, piscine) et des terrains de sport am nag s (baseball, basketball, football), les pratiques dites libres (running, fitness, musculation urbaine) sont omnipr sentes. Dans les villes chinoises, de nombreux habitants effectuent leurs promenades de sant et leurs exercices de tai-chi dans les parcs et les jardins. Ces espaces naturels de loisir jouent un r le majeur dans l organisation des villes chinoises et nord-am ricaines. De facto, ce sont des lieux de pratiques sportives privil gi s pour les usagers. Par ailleurs, certains lieux initialement non destin s la pratique sportive connaissent des r affectations fonctionnelles, car les usages et les modes de vie des habitants voluent.


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