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ENSEIGNER PLUS EXPLICITEMENT - Réseau Canopé

1 ENSEIGNER PLUS EXPLICITEMENT Dossier issu d un groupe de travail, pilot par le bureau de l ducation prioritaire de la DGESCO, visant pr ciser et illustrer le concept d explicitation tel qu il est pens dans le r f rentiel de l ducation prioritaire. SITUA TIO N E T GES TES PROFESS ION NEL S AU Q UO TIDIE N 2 3 SOMMAIRE INTRODUCTION .. 4 EXEMPLES DE SITUATIONS DE CLASSE, DE PAROLES, TRAVAUX D L VES QUI ILLUSTRENT LES INCOMPR HENSIONS ET MALENTENDUS QUOTIDIENS .. 6 ENSEIGNER PLUS EXPLICITEMENT EN PRATIQUE .. 9 Installer un cadre d apprentissage bienveillant et exigeant qui d veloppe la mobilisation efficace des l ves .. 9 couter, observer les l ves au travail .. 9 D velopper la r flexion des l ves sur le sens de leur activit scolaire.

7 « interroger la dessus, éclairante l ’de certains comportements que l on rencontre plutôt dans les petites classes : un enfant qui lève le doigt, mais n’a rien à dire, situation révélatrice du malentendu sur ce qui est attendu en classe.

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1 1 ENSEIGNER PLUS EXPLICITEMENT Dossier issu d un groupe de travail, pilot par le bureau de l ducation prioritaire de la DGESCO, visant pr ciser et illustrer le concept d explicitation tel qu il est pens dans le r f rentiel de l ducation prioritaire. SITUA TIO N E T GES TES PROFESS ION NEL S AU Q UO TIDIE N 2 3 SOMMAIRE INTRODUCTION .. 4 EXEMPLES DE SITUATIONS DE CLASSE, DE PAROLES, TRAVAUX D L VES QUI ILLUSTRENT LES INCOMPR HENSIONS ET MALENTENDUS QUOTIDIENS .. 6 ENSEIGNER PLUS EXPLICITEMENT EN PRATIQUE .. 9 Installer un cadre d apprentissage bienveillant et exigeant qui d veloppe la mobilisation efficace des l ves .. 9 couter, observer les l ves au travail .. 9 D velopper la r flexion des l ves sur le sens de leur activit scolaire.

2 10 Adopter des modalit s d valuation explicites qui marquent la progression .. 11 des savoirs et les progr s .. 11 Inclure tous les l ves dans la dynamique collective d apprentissage .. 11 Penser la prise de parole et sa distribution .. 12 ENSEIGNER EXPLICITEMENT les comp tences n cessaires l apprentissage .. 13 Apprendre comprendre un texte narratif .. 13 Apprendre cat goriser .. 16 Concevoir des s quences d enseignement et ses diff rentes tapes soucieuses de l explicite .. 17 Penser et construire une s ance ou s quence d enseignement .. 17 Avant de donner des nouvelles t ches (activit s) aux l ves .. 17 En donnant la t che (activit ) .. 18 Pendant que les l ves r alisent la t che (l activit ) .. 19 l issue de la r alisation de la t che (l activit ).

3 20 Ult rieurement .. 20 En forme de conclusion .. 21 LA QUESTION DU TRAVAIL PERSONNEL HORS LA CLASSE .. 22 VERS UNE COLE EXPLICIT E AUX PARENTS .. 24 .. 24 DOCUMENTS ANNEXES .. 25 Pourquoi est-il n cessaire de d velopper un enseignement plus explicite ? En quoi cela r pond-il aux besoins des l ves issus des milieux populaires ? .. 25 lisabeth Bautier, professeur l universit Paris 8 ; Denis Butlen, professeur l universit de Cergy-Pontoise .. 25 Un enseignement plus Article de Jacques Bernardin (GFEN) .. 33 S quence de grammaire en classe suivie d un entretien avec un l ve (r alis dans l acad mie de Grenoble par Sylvain Joly, IEN, formateur acad mique EP) .. 39 Fran ais : construction d un outil de cycle typologie des erreurs orthographiques.

4 43 Composition du groupe de travail ENSEIGNER plus EXPLICITEMENT .. 46 4 INTRODUCTION ans le syst me ducatif fran ais, l origine sociale p se lourdement sur la r ussite scolaire des l ves. Les th ories du handicap socio-culturel ont longtemps occup l espace, nous d crivant les carences ou d ficits l origine des difficult s d apprentissage de ces l ves issus des milieux les plus modestes. Que nous disaient-elles ? Qu ces l ves manquaient les connaissances de base n cessaires un bon apprentissage : le sens de l crit (et principalement dans sa d clinaison la plus savante, le livre, absent de la maison, ils ne lisent pas), les rudiments de la culture ( ils ne vont jamais au mus e, ni dans les th tres, ou les cin mas, ne fr quentent pas les centres villes) et surtout le langage, celui qui permet la bonne expression de soi et de sa pens e ( ils ne parlent pas chez eux ou pas comme il faudrait, de ce qu il faudrait).

5 Ces approches ont peu interrog l cole elle-m me. Elles ont largement attribu la responsabilit des difficult s scolaires de ces l ves leurs familles, leurs mod les ducatifs et leurs modes de vie. Elles ne nous ont rien dit de ce que ces l ves, au-del de ce qu ils n ont pas , comprennent des t ches scolaires : comment les interpr tent-ils ? que font -ils lorsqu ils sont en classe ? Il a fallu d autres recherches pour nous clairer sur les interactions l uvre dans le quotidien des classes entre des mani res d ENSEIGNER (des contenus, des situations, des supports, des ) et des profils d l ves peu familiers de l univers scolaire et de ses codes dont la particularit chappe ses principaux acteurs.

6 L insu des enseignants, l cole reste peu compr hensible aux l ves des milieux sociaux et culturels qui ne sont pas d embl e en connivence avec elle. Ces l ves peinent comprendre le sens r el des activit s men es, se m prennent sur ce qu il s agit d apprendre au-del de ce qu il s agit de faire. Des comp tences essentielles la r ussite, semblant aller de soi mais en r alit socialement construites, restent insuffisamment enseign es. Les sous-entendus ont donc tre lev s, les malentendus tre clair s et travaill s pour que l cole s adresse, sans d lit d initi s, r ellement tous les l ves1. C est ce qui est entendu ici par ENSEIGNER plus EXPLICITEMENT , pour que les l ves gagnent en autonomie intellectuelle2 face aux apprentissages, que leur soit donn voir ce qui est attendu et comment r ussir, que leur soit rendu perceptible l invisible et n cessaire travail de la pens e afin qu ils se l ENSEIGNER plus EXPLICITEMENT , tel que pr sent dans le r f rentiel de l ducation prioritaire, recouvre un ensemble de gestes, de postures et de pratiques p dagogiques conduire dans le quotidien de la classe.

7 Il ne saurait tre r duit ou assimil au seul concept d instruction directe venu du continent nord-am ricain qui correspond une m thode sp cifique et syst matique d enseignement. L objectif de ce qui suit est de dessiner le paysage d un enseignement plus explicite dans ses multiples composantes, de les organiser dans un cadre qui leur donne sens et coh rence et surtout d en donner des illustrations concr tes en lien avec l clairage des r sultats de la recherche. 1 On pourra se reporter la th se d Annie Da-Costa Lasne La singuli re r ussite scolaire des enfants d enseignants : des pratiques ducatives parentales sp cifiques ?

8 , 2012. 2 Le terme intellectuel fait r f rence au travail de la pens e n cessaire pour apprendre, l activit r flexive des l ves. D 5 La premi re partie de ce dossier rassemble quelques exemples de situations de classes ou de paroles d l ves r v latrices du d calage existant entre ce que le ma tre croit ENSEIGNER et ce que comprend l l ve. Ils pourront tre utiles en formation pour sensibiliser les enseignants leur rep rage et leur analyse dans la classe. La seconde partie donnera des exemples de gestes, postures enseignantes, d organisations p dagogiques composant un cadre propice un enseignement plus explicite et la mobilisation des l ves. Ils ne pr tendent pas l exhaustivit ni avoir valeur de mod le.

9 Ils souhaitent simplement proposer des illustrations pour qu ensemble nous comprenions ce qu ENSEIGNER plus EXPLICITEMENT veut dire et que nous en partagions la m me acception. Pour aller plus loin, lire Les interventions d lisabeth Bautier et Denis Butlen (la formation des formateurs ducation prioritaire, mai 2015) Ainsi que l article de Jacques Bernardin (paru dans la revue Dialogue du GFEN) Annex s ce dossier 6 EXEMPLES DE SITUATIONS DE CLASSE, DE PAROLES, TRAVAUX D L VES QUI ILLUSTRENT LES INCOMPR HENSIONS ET MALENTENDUS QUOTIDIENS cole, avec ses mani res de faire et ses attendus, est tr s famili re aux enseignants. Ils y ont r ussi et, pour beaucoup, ne l ont jamais quitt e depuis leur petite enfance.

10 En connivence troite avec le monde scolaire, il ne leur est donc pas ais de comprendre ce que certains de leurs l ves ne comprennent pas, les raisons pour lesquelles ils semblent c t , en d calage, font ou disent des choses qui paraissent incongrues et incompr Il faut donc prendre le temps, en formation ou lors de temps de travail collectif, de rep rer, d crire, ces moments de classes ordinaires, r p titifs, r v lateurs de l incompr hension des l ves, de collectivement en comprendre la nature, de faire le lien avec certains travaux de la recherche pour ainsi tre en situation d en comprendre la port On pourra s interroger sur la raison : de r ponses apparemment d cal es, Lire ce propos l exemple maman, papa, tonton d crit par Roland Goigoux et repris par Jean-Yves Rochex.


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