Example: confidence

Jean BERGERET (1974) La personnalité normale et ...

Jean BERGERET (1974) La personnalit normale et pathologique, Paris, fondamentaux du mod le de Jean BERGERET :(Note pr liminaire R. Imassi) Ce mod le est bas sur la distinction : La structure de personnalit : nature fondamentale du rapport au monde ( normale ou pathologique). Le caract re : manifestations comportementales de la structure. Les traits de caract re : manifestations comportementales d l ments disparates propres d autres structures (sachant qu aucune structure n est pure ). Le mod le de Jean BERGERET est donc structuraliste. La structure se distingue des traits de caract re par la nature des relations qu entretiennent les l ments comportementaux qui la constituent. Il y a structure lorsque des l ments de m me type entretiennent des relations coh rentes, constitutives d un ensemble articul d interactions relativement stables. La structure est un tout (qui doit s av rer tre plus que la somme de ses parties, puisqu y seront inclus les relations dynamiques entre ces parties), alors que les traits de caract re empruntent des comportements qui restent isol s dans la dynamique d ensemble.

attendant de nouvelles avancées en psychopathologie. • Pour le psychologue, l’approche structuraliste de Jean BERGERET est facilitée par les tests projectifs (notamment le Rorschach) qui donnent un accès plus direct et plus rapide à la nature fondamentale de l’angoisse et des relations aux autres.

Tags:

  Psychopathologie

Information

Domain:

Source:

Link to this page:

Please notify us if you found a problem with this document:

Other abuse

Transcription of Jean BERGERET (1974) La personnalité normale et ...

1 Jean BERGERET (1974) La personnalit normale et pathologique, Paris, fondamentaux du mod le de Jean BERGERET :(Note pr liminaire R. Imassi) Ce mod le est bas sur la distinction : La structure de personnalit : nature fondamentale du rapport au monde ( normale ou pathologique). Le caract re : manifestations comportementales de la structure. Les traits de caract re : manifestations comportementales d l ments disparates propres d autres structures (sachant qu aucune structure n est pure ). Le mod le de Jean BERGERET est donc structuraliste. La structure se distingue des traits de caract re par la nature des relations qu entretiennent les l ments comportementaux qui la constituent. Il y a structure lorsque des l ments de m me type entretiennent des relations coh rentes, constitutives d un ensemble articul d interactions relativement stables. La structure est un tout (qui doit s av rer tre plus que la somme de ses parties, puisqu y seront inclus les relations dynamiques entre ces parties), alors que les traits de caract re empruntent des comportements qui restent isol s dans la dynamique d ensemble.

2 Cette distinction se fait par l observation de quatre registres cliniques : La nature de l angoisse latente. Le mode de relation d objet. Les m canismes de d fense principaux. Le mode d expression habituelle du sympt me. Il existe trois grands types structuraux : Les n vroses :- hyst rique de conversion- hyst rophobique- obsessionnelle Les psychoses :- schizophr parano m lancolique (qui est une d compensation psychotique d un tat limite). Les astructurations : les tats limites, qui englobent les am nagements pervers et les am nagements caract riels (plus ou moins proches de la n vrose). Pour l auteur, la psychopathie est une forme d tat limite. L enjeu de ce mod le est principalement diagnostic, puisque contrairement aux mod les psychiatriques classiques (de type ), il postule l identification possible d une base structurale fondamentale chez chaque individu. En cas de pathologie, la prise en charge doit donc se fonder sur la structure identifi e, et non sur la lutte aveugle contre les seuls sympt ailleurs, la prise en compte d une structure est d cisive pour le pronostic des tats pathologiques, car l o tout sera possible pour les tenants de la s miologie descriptive, Jean BERGERET ne voit que les manifestations possibles de la structure.

3 Les limites de ce mod le sont les m mes que celles de la psychanalyse dont il s inspire, et plus g n ralement de toute la psychopathologie , savoir qu il n est pas r futable. En effet, aucune modalit op ratoire ne permet de v rifier la justesse d un diagnostic structural. Celui-ci ne peut se baser que sur l observation clinique. Or, en dehors des cas les plus vidents, rien ne pourra venir trancher objectivement entre deux hypoth ses diagnostiques contradictoires ( c est- -dire si l on prend pour structure des traits de caract re, ou inversement). titre comparatif, d autres branches de la m decine disposent de moyens op ratoires pour confirmer ou r futer un diagnostic clinique. Par exemple, l identification des germes en laboratoire pour les pathologies infectieuses, ou encore plus simplement la radiologie pour les fractures osseuses, le tensiom tre pour l hypertension, tels moyens ne sont pas inaccessibles la psychologie. Par exemple, pour l acquisition des op rations logiques chez l enfant, des tests op ratoires permettent de v rifier la pr sence ou non de structures logiques (cf.)

4 Jean PIAGET). Les structures de Jean BERGERET n ont cependant pas t labor es selon une m thodologie ouverte l exp rimentation. ce titre, elles n ont pas, sous leur forme actuelle, d avenir proprement ailleurs, Jean BERGERET ignore les aspects biologiques (notamment g n tique) des maladies mentales, ce qui est une position de plus en plus difficile tenir. Sa principale faiblesse se trouve dans ses suppositions tiologiques, souvent fantaisistes, mais (heureusement) sans rapport de n cessit aux structures identifi mod le est donc une approximation, probablement une des meilleures en attendant de nouvelles avanc es en psychopathologie . Pour le psychologue, l approche structuraliste de Jean BERGERET est facilit e par les tests projectifs (notamment le Rorschach) qui donnent un acc s plus direct et plus rapide la nature fondamentale de l angoisse et des relations aux sur la lecture de l ouvrage.[ ] Jean BERGERET se base sur la distinction : Structure de personnalit : base id ale d am nagement stable des l ments m tapsychologiques constants et essentiels chez un sujet.

5 Caract re : niveau de fonctionnement manifeste et non morbide de la structure. Symptomatologie : mode de fonctionnement morbide d une structure quand celle-ci se d compense, c est- -dire que les facteurs internes ou externes de conflictualisation ne se trouvent plus quilibr s par un jeu efficace (..) des m canismes vari s de d fense.[ ] L auteur souligne que les mod les structurels bien d finis ne suffisent pas pour situer l ensemble des personnalit s. En quelque sorte, il y a beaucoup plus d interm diaires entre les structures stables > ce qui donne des organisations instables. Son point de vue est dynamique : fonction du sympt me ( par rapport la structure par rapport au fonctionnement caract riel).[ ] C. CHILANT et A. FREUD. Approche de la structure l aide de la seconde topique : rapports pulsions avec Moi et Surmoi > diagnostic structurel sur tude de la relation d objet et des m canismes de d fense.[ ] Sur la notion de normalit , l auteur n est pas clair [il lui manque manifestement la notion pist mologique d quilibration, dans une perspective biologique].

6 Par contre, id e que toute structure peut autant tre normale que pathologique [au Rorschach par exemple, la pr sence des l ments d une structure psychotique n implique pas que l tat soit pathologique. C est dans la dynamique des d fenses et de la relation d objet que pourra appara tre le probl me pathologique].[ ] Selon l auteur, les structures n vrotiques et psychotiques permettent toutes les deux la normalit . Par contre, les organisations interm diaires ( tats limites) ne permettent pas la normalit , car y sont en jeu d normes contre-investissements nerg tiques antid pressifs en raison de leur pr carit et instabilit (elles peuvent voluer vers des am nagements plus stables > maladies caract rielles ou perversions).[ ] Ces organisations peuvent cependant tre pseudo-normales, parfois durablement, mais toujours pr caires, selon des am nagements divers, avec une protection hypomane et hypernormale contre la frustration et la d pression [ tat limite, n vrose de caract re, pervers > faux self, as if].

7 [ ] Organisations anaclitiques et essentiellement : Un tiers de structures n vrotiques, un tiers de structures psychotiques, un tiers d organisations plus ou moins anaclitiques. 20 % de structures n vrotiques, 30 % de structures psychotiques, 50 % d organisations plus ou moins anaclitiques.[ ] Remise en cause de l dipe comme point de rep re de la normalit ce relativement l orthodoxie psychanalytique marquant toute l analyse psychopathologique et la th rapeutique. [Y a-t-il lieu de hi rarchiser les structures, tout au moins relativement au contexte social : la structure n vrotique serait probablement la plus adapt e dans un contexte de d mocratie occidentale]. L auteur ne pose pas la question de la normalit en fonction du contexte social [son orientation fondamentalement psychanalytique ne l autorise pas une telle audace empiriste].[ ] S v re critique de la mauvaise psychoth rapie psychanalytique de l enfant. (Ces critiques ne sont-elles pas aussi valables, sur certains points, pour l adulte ?)

8 [ sq.] Consid rations sur la n cessit d avoir t analys [n y a-t-il pas ici une contradiction chez l auteur qui vient d crire que seul un tiers des personnes dispose d une structure de personnalit de type n vrotique ? Or la n vrose de transfert, processus n cessaire de la cure, n est accessible qu ce seul tiers de n vros s (voir les travaux de M. NEYRAUT). Les psychistes sont-ils sens s tous tre n vrotiques ? Telle n est pas la r alit , y compris en ce qui concerne les psychanalystes].Critiques des psychoth rapies, notamment des kleiniens. Critique (int ressante) sur la fragilit de la psychopathologie infantile.[ ] L auteur met de grandes r serves sur la valeur des diagnostics et pronostics chez l enfant et m me l adolescent. [ ] L adolescent peut changer de structure.[ sq.] L auteur propose une reformulation des classifications psychopathologiques, en fonction de son syst me, c est- -dire une perspective psychanalytique des structures et du fonctionnement psychotique, n vrotique et entre les deux autour des al as narcissiques [ ][ ] Classificaton centr e sur quatre facteurs : La nature de l angoisse latente Le mode de relation d objet Les m canismes de d fense principaux Le mode d expression habituelle du sympt me-------------------------------------- ---------------------------------------- --- LES STRUCTURES LA STRUCTURE PSYCHOTIQUE [d finition dernier paragraphe].

9 [Cependant, il semble que cette rencontre : d faillance narcissique primaire / m re la personnalit incompl te, valeur symbolique et ne doit pas tre r ifi (comme on peut le faire d une r action chimique l aide d une formule). Cette rencontre nous donne une compr hension intuitive de l chec d une relation adapt e. Par ailleurs, Jean BERGERET ignore tort les causes proprement biologiques, voire g n tique de la psychose].[ ] Note sur le langage [critique voil e de l approche lacanienne].[ ] Comment le vide psychotique appara t dans le langage.[ ] Le processus primaire entra ne le fonctionnement mental sortir du contr le de la r alit pour tendre vers l hallucination des mat rialisations des d sirs . Chez le psychotique il y a une sorte de r ification du langage : les mots sont des objets et non des moyens dans la relation objectale. [On retrouve ici la dimension magico-ph nom niste du langage chez le jeune enfant (PIAGET). Le mot est une copie de l objet ou l action.]

10 En ce sens, il est concret]. La structure schizophr nique [ ] : la plus r gressive du point de vue conomique et du Moi. N vrose narcissique (FREUD), car r gression narcissique massive, primordiale. conomie pr g nitale dominance orale. tiologie : notamment m re frustrante et toxique [ & 78]. P re : p le copie indiff renci e de l image maternelle. [Les consid rations tiologiques dans le mod le de Jean BERGERET sont hautement discutables, et ne sont pas n cessaires ses consid rations structurales. Il ignore dogmatiquement les facteurs externes la dynamique psychique et les facteurs biologiques]. La structure parano aque [ ] : la moins r gressive du point de vue de l conomie libidinale. conomie pr g nitale dominance anale (1er sous-stade). Le Moi n est pas ici bloqu au tout d but, mais en position de replie devant un chec pour int grer les apports du 2e sous-stade anal (apr s la divided-line ). M canisme de d fense sp cifique l conomie parano aque : projection et double retournement de la pulsion et de l objet, d o l effort pour se d fendre contre la p n tration anale.


Related search queries