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Jean-Jacques Rousseau DU CONTRAT SOCIAL, OU …

Jean-Jacques RousseauDU CONTRAT social , OU PRINCIPES DU droit POLITIQUEin Collection compl te des oeuvres, Gen ve, 1780-1789, vol. 1, in-4 dition en ligne du 7 octobre 2012 Rousseau , DU CONTRAT social , OU PRINCIPES DU droit POLITIQUE, in Collection compl te des oeuvres, Gen ve, 1780-1789, vol. 1, in-4 , dition en ligne , version du 7 octobre jacques ROUSSEAUDU CONTRAT SOCIAL, OU PRINCIPESDU droit POLITIQUEPAR Rousseau ,CITOYEN DE GENEVE[1758-ao t 1761, Biblioth que publique et universitaire de Geneve (premi re version); "Le manuscrit contenant la version d finitive du CONTRAT social qui a t imprim e a disparu." le Pl iade dition t. III, Publication, Amsterdam, f vrier-mars 1762, Marc Michel Rey, etc.; le Pl iade dition t. III, pp. 347-470, 1866-1874. == Du Peyrou/Moultou 1780-1789 quarto dition; t.]

DU CONTRAT SOCIAL, OU PRINCIPES DU DROIT POLITIQUE. PAR J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENEVE. [187] faederis aequas Dicamus leges Jean-Jacques Rousseau, DU CONTRAT SOCIAL, OU PRINCIPES DU DROIT POLITIQUE, in Collection complète des oeuvres, Genève, 1780-1789, vol. 1, in-4°, édition en ligne www.rousseauonline.ch, version du

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1 Jean-Jacques RousseauDU CONTRAT social , OU PRINCIPES DU droit POLITIQUEin Collection compl te des oeuvres, Gen ve, 1780-1789, vol. 1, in-4 dition en ligne du 7 octobre 2012 Rousseau , DU CONTRAT social , OU PRINCIPES DU droit POLITIQUE, in Collection compl te des oeuvres, Gen ve, 1780-1789, vol. 1, in-4 , dition en ligne , version du 7 octobre jacques ROUSSEAUDU CONTRAT SOCIAL, OU PRINCIPESDU droit POLITIQUEPAR Rousseau ,CITOYEN DE GENEVE[1758-ao t 1761, Biblioth que publique et universitaire de Geneve (premi re version); "Le manuscrit contenant la version d finitive du CONTRAT social qui a t imprim e a disparu." le Pl iade dition t. III, Publication, Amsterdam, f vrier-mars 1762, Marc Michel Rey, etc.; le Pl iade dition t. III, pp. 347-470, 1866-1874. == Du Peyrou/Moultou 1780-1789 quarto dition; t.]

2 I, pp. 187-360 (1782).]DU CONTRAT SOCIAL, OU PRINCIPESDU droit Rousseau ,CITOYEN DE GENEVE.[187]faederis aequasDicamus legesJean- jacques Rousseau , DU CONTRAT social , OU PRINCIPES DU droit POLITIQUE, in Collection compl te des oeuvres, Gen ve, 1780-1789, vol. 1, in-4 , dition en ligne , version du 7 octobre xi.[188]AVERTISSEMENTCe petit Trait est extrait d un Ouvrage plus tendu, entrepris autrefois sans avoir consult mes forces, & abandonn depuis long-tems. Des divers morceaux qu on pouvoit tirer de ce qui toit fait, celui-ci est le plus consid rable, & m a paru le moins indigne d tre offert au Public. Le reste n est d j Rousseau , DU CONTRAT social , OU PRINCIPES DU droit POLITIQUE, in Collection compl te des oeuvres, Gen ve, 1780-1789, vol.

3 1, in-4 , dition en ligne , version du 7 octobre 2012.[189]DU CONTRAT SOCIAL, OU PRINCIPESDU droit PREMIERJe veux chercher si dans l ordre civil il peut y avoir quelque regle d administration l gitime & sure, en prenant les hommes tels qu ils sont, & les loix telles qu elles peuvent tre: je t cherai d allier toujours, dans cette recherche ce que le droit permet avec ce que l int r t prescrit, afin que la justice & l utilit ne se trouvent point divis entre en mati re sans prouver l importance de mon sujet. On me demandera si je suis prince ou l gislateur pour crire sur la Politique? Je r ponds que non, & que c est pour cela que j cris sur la Politique. Si j tois prince ou l gislateur, je ne perdrois pas mon temps dire ce qu il faut faire, je le ferois, ou je me citoyen d un Etat libre, & membre du souverain, quelque faible influence que puisse avoir ma voix dans les affaires publiques, le droit d y voter suffit pour m imposer le droit de m en instruire.

4 Heureux, toutes les fois que je m dite sur les Gouvernemens, de trouver toujours dans mes recherches de nouvelles raisons d aimer celui de mon pays!CHAPITRE PREMIER[190] Sujet de ce premier homme est n libre, & partout il est dans les fers. Tel se croit le ma tre des autres, qui ne Jean-Jacques Rousseau , DU CONTRAT social , OU PRINCIPES DU droit POLITIQUE, in Collection compl te des oeuvres, Gen ve, 1780-1789, vol. 1, in-4 , dition en ligne , version du 7 octobre pas d tre plus esclave qu eux. Comment ce changement s est-il fait? Je l ignore. Qu est-ce qui peut le rendre l gitime? Je crois pouvoir r soudre cette je ne consid rois que la force, & l effet qui en d rive, je dirois: tant qu un peuple est contraint d ob ir & qu il ob it, il fait bien; si-t t qu il peut secouer le joug & qu il le secoue, il fait encore mieux: car, recouvrant sa libert par le m me droit qui la lui a ravie, ou il est fond la reprendre, ou l on ne l toit point la lui ter.

5 Mais l ordre social est un droit sacr , qui sert de base tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature; il est donc fond sur des conventions. Il s agit de savoir quelles sont ces conventions. Avant d en venir-l , je dois tablir ce que je viens d avancer.[191]CHAPITRE IIDes premi res Soci t plus ancienne de toutes les soci t s & la seule naturelle est celle de la famille. Encore les enfans ne restent-ils li s au pere qu aussi longtems qu ils ont besoin de lui pour se conserver. Si-t t que ce besoin cesse, le lien naturel se dissout. Les enfans, exempts de l ob issance qu ils devoient au pere, le pere, exempt des soins qu il devoit aux enfans, rentrent tous galement dans l ind pendance.

6 S ils continuent de rester unis, ce n est plus naturellement, c est volontairement, & la famille elle-m me ne se maintient que par libert commune est une cons quence de la nature de l homme. Sa premi re loi est de veiller sa propre conservation, ses premiers soins sont ceux qu il se doit lui-m me, &, si-t t qu il est en ge de raison, lui seul tant juge des moyens propres le conserver, devient par-l son propre ma famille est donc, si l on veut, le premier modele des soci t s politiques, le chef est l image du pere, le peuple est l image des enfans, & tous tant n s gaux et libres, n ali nent leur libert que pour leur utilit . Toute la diff rence est que dans la famille l amour du pere pour ses enfans le paie des soins qu il leur rend, & que dans l Etat le plaisir de commander suppl e cet amour que le chef n a pas pour ses peuples.

7 [192] Grotius nie que tout pouvoir humain soit tabli en faveur de ceux qui sont gouvern s: il cite l esclavage en exemple. Sa plus constante maniere de raisonner est d tablir toujours le droit par le fait.*["Les savantes recherches sur le droit publie ne sont souvent que l histoire des anciens abus, & on s est ent t mal- -propos quand on s est donn la peine de les trop tudier." Trait des int r ts de la Fr. avec ses voisins, par M. le marquis d Argenson (imprim chez Rey Amsterdam.) Voil pr cis ment ce qu a fait Grotius.] On pourroit employer une m thode plus Jean-Jacques Rousseau , DU CONTRAT social , OU PRINCIPES DU droit POLITIQUE, in Collection compl te des oeuvres, Gen ve, 1780-1789, vol. 1, in-4 , dition en ligne , version du 7 octobre quente, mais non plus favorable aux est donc douteux, selon Grotius, si le genre-humain appartient une centaine d hommes, ou si cette centaine d hommes appartient au genre-humain, & il paro t dans tout son livre pencher pour le premier avis: c est aussi le sentiment de Hobbes.

8 Ainsi voil l espece humaine divis e en troupeaux de b tail, dont chacun a son chef, qui le garde pour le d un p tre est d une nature sup rieure celle de son troupeau, les pasteurs d hommes, qui sont leurs chefs, sont aussi d une nature sup rieure celle de leurs peuples. Ainsi raisonnoit, au rapport de Philon, l empereur Caligula; concluant assez bien de cette analogie que les rois toient des dieux, ou que les peuples toient des b raisonnement de ce Caligula revient celui de Hobbes & de Grotius. Aristote, avant eux tous avoit dit aussi que les hommes ne sont point naturellement gaux, mais que les uns naissent pour l esclavage & les autres pour la domination.[193] Aristote avoit raison, mais il prenoit l effet pour la cause.

9 Tout homme n dans l esclavage, na t pour l esclavage, rien n est plus certain. Les esclaves perdent tout dans leurs fers, jusqu au desir d en sortir: ils aiment leur servitude comme les compagnons d Ulysse aimoient leur abrutissement.* [*Voyez un petit trait de Plutarque, intitul : Que les b tes usent de la raison.] S il y a donc des esclaves par nature, c est parce qu il y a eu des esclaves contre nature. La force a fait les premiers esclaves, leur l chet les a perp tu n ai rien dit du roi Adam, ni de l empereur No pere de trois grands Monarques qui se partag rent l univers, comme firent les enfans de Saturne, qu on a cru reconno tre en eux. J espere qu on me saura gr de cette mod ration; car, descendant directement de l un de ces princes, & peut- tre de la branche a n e, que sais-je si par la v rification des titres je ne me trouverois point le l gitime roi du genre humain?

10 Quoi qu il en soit, on ne peut disconvenir qu Adam n ait t souverain du monde comme Robinson de son isle, tant qu il en fut le seul habitant; & ce qu il y avoit de commode dans cet empire, toit que le monarque assur sur son tr ne n avoit craindre ni rebellions, ni guerres, ni conspirateurs.[194]CHAPITRE IIIDu droit du plus plus fort n est jamais assez fort pour tre toujours le ma tre, s il ne transforme sa force en droit & l ob issance en devoir. De-l le droit du plus fort; droit pris ironiquement en apparence, & r ellement tabli en principe: mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot? La force est une puissance physique; je ne vois point quelle moralit peut r sulte de ses effets.


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