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LE JEU DE L'AMOUR et DU HASARD, COMÉDIE

LE JEU de l 'AMOURET DU HASARDCOM DIE en trois actes, en par Gw nola, Ernest et Paul Fi vre, Octobre 2015- 1 -- 2 -LE JEU de l 'AMOURET DU HASARDCOM DIE en trois actes, en M. de [arivaux]M. DCC. 3 -ACTEURSMONSIEUR , femme de chambre de , valet de sc ne est 4 -ACTE ISC NE PREMI , encore une fois, de quoi vous m lez-vous, pourquoir pondre de mes sentiments ? 'est que j'ai cru que, dans cette occasion-ci, vossentiments ressembleraient ceux de tout le monde ;Monsieur votre p re me demande si vous tes bien aisequ'il vous marie, si vous en avez quelque joie : moi je luir ponds qu'oui ; cela va tout de suite ; et il n'y a peut- treque vous de fille au monde, pour qui ce oui-l ne soit pasvrai ; le non n'est pas non n'est pas naturel, quelle sotte na vet ! Le mariageaurait donc de grands charmes pour vous ? bien, c'est encore oui, par , allez r pondre vos impertinences ailleurs, etsachez que ce n'est pas vous juger de mon coeur par lev coeur est fait comme celui de tout le monde ; dequoi le v tre s'avise-t-il de n' tre fait comme celui depersonne ?

mourir de froid, une âme gelée qui se tient à l'écart, et puis le portrait d'une femme qui a le visage abattu, un teint plombé, des yeux bouffis et qui viennent de pleurer ; voilà, Monsieur, tout ce que nous considérons avec tant de recueillement. MONSIEUR ORGON. Que veut dire ce galimatias ? Une âme, un portrait :

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  De l, Amour, Adarsh, 201 die, Amour et du hasard

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1 LE JEU de l 'AMOURET DU HASARDCOM DIE en trois actes, en par Gw nola, Ernest et Paul Fi vre, Octobre 2015- 1 -- 2 -LE JEU de l 'AMOURET DU HASARDCOM DIE en trois actes, en M. de [arivaux]M. DCC. 3 -ACTEURSMONSIEUR , femme de chambre de , valet de sc ne est 4 -ACTE ISC NE PREMI , encore une fois, de quoi vous m lez-vous, pourquoir pondre de mes sentiments ? 'est que j'ai cru que, dans cette occasion-ci, vossentiments ressembleraient ceux de tout le monde ;Monsieur votre p re me demande si vous tes bien aisequ'il vous marie, si vous en avez quelque joie : moi je luir ponds qu'oui ; cela va tout de suite ; et il n'y a peut- treque vous de fille au monde, pour qui ce oui-l ne soit pasvrai ; le non n'est pas non n'est pas naturel, quelle sotte na vet ! Le mariageaurait donc de grands charmes pour vous ? bien, c'est encore oui, par , allez r pondre vos impertinences ailleurs, etsachez que ce n'est pas vous juger de mon coeur par lev coeur est fait comme celui de tout le monde ; dequoi le v tre s'avise-t-il de n' tre fait comme celui depersonne ?

2 Vous dis que, si elle osait, elle m'appellerait 5 j' tais votre gale, nous travaillez me f cher, n'est pas mon dessein ; mais dans le fond voyons, quelmal ai-je fait de dire Monsieur Orgon que vous tiezbien aise d' tre mari e ? rement, c'est que tu n'as pas dit vrai, je nem'ennuie pas d' tre est encore tout 'est qu'il n'est pas n cessaire que mon p re croie mefaire tant de plaisir en me mariant, parce que cela le faitagir avec une confiance qui ne servira peut- tre de , vous n' pouserez pas celui qu'il vous destine ? sais-je, peut- tre ne me conviendra-t-il point, et celam'inqui dit que votre futur est un des plus honn tes du monde,qu'il est bien fait, aimable, de bonne mine, qu'on ne peutpas avoir plus d'esprit, qu'on ne saurait tre d'un meilleurcaract re ; que voulez-vous de plus ? Peut-on se figurerde mariage plus doux ? D'union plus d licieuse ?

3 Licieuse ! Que tu es folle avec tes expressions ! foi, Madame, c'est qu'il est heureux qu'un amant decette esp ce-l veuille se marier dans les formes ; il n'y apresque point de fille, s'il lui faisait la cour, qui ne f t endanger de l ' pouser sans c r monie ; aimable, bien fait,voil de quoi vivre pour L'AMOUR ; sociable et spirituel,voil pour l'entretien de la soci t : Pardi, tout en serabon, dans cet homme-l , l'utile et l'agr able, tout s' 6 , dans le portrait que tu en fais, et on dit qu'il yressemble, mais c'est un on dit, et je pourrais bien n' trepas de ce sentiment-l , moi ; il est bel homme, dit-on, etc'est presque tant pis, tant pis, mais voil une pens e bien h t roclite ! 'est une pens e de tr s bon sens ; volontiers un belhomme est fat, je l'ai remarqu . , il a tort d' tre fat ; mais il a raison d' tre ajoute qu'il est bien fait ; , cela est beaut et de bonne mine, je l'en dispense, ce sont l des agr ments !

4 Si je me marie jamais, ce superflu-l seramon n ne sais ce que tu dis ; dans le mariage, on a plussouvent affaire l'homme raisonnable qu' l'aimablehomme ; en un mot, je ne lui demande qu'un boncaract re, et cela est plus difficile trouver qu'on nepense. On loue beaucoup le sien, mais qui est-ce qui av cu avec lui ? Les hommes ne se contrefont-ils pas,surtout quand ils ont de l 'esprit ? N'en ai-je pas vu, moi,qui paraissaient, avec leurs amis, les meilleures gens dumonde ? C'est la douceur, la raison, l'enjouement m me,il n'y a pas jusqu' leur physionomie qui ne soit garantede toutes les bonnes qualit s qu'on leur trouve. Monsieurun tel a l'air d'un galant homme, d'un homme bienraisonnable, disait-on tous les jours d'Ergaste : Aussil'est-il, r pondait-on ; je l'ai r pondu moi-m me ; saphysionomie ne vous ment pas d'un mot.

5 Oui, fiez-vous-y cette physionomie si douce, si pr venante, qui dispara tun quart d'heure apr s pour faire place un visagesombre, brutal, farouche, qui devient l'effroi de toute unemaison. Ergaste s'est mari ; sa femme, ses enfants, sondomestique, ne lui connaissent encore que ce visage-l ,pendant qu'il prom ne partout ailleurs cette physionomie- 7 -si aimable que nous lui voyons, et qui n'est qu'un masquequ'il prend au sortir de chez fantasque avec ces deux visages ! 'est-on pas content de l andre quand on le voit ? Ehbien chez lui, c'est un homme qui ne dit mot, qui ne rit niqui ne gronde ; c'est une me glac e, solitaire,inaccessible ; sa femme ne la conna t point, n'a point decommerce avec elle, elle n'est mari e qu'avec une figurequi sort d'un cabinet, qui vient table, et qui fait expirerde langueur, de froid et d'ennui, tout ce qui l' 'est-ce pas l un mari bien amusant ?

6 G le au r cit que vous m'en faites ; mais Tersandre, parexemple ? , Tersandre ! Il venait l'autre jour de s'emporter contresa femme ; j'arrive, on m'annonce, je vois un homme quivient moi les bras ouverts, d'un air serein, d gag , vousauriez dit qu'il sortait de la conversation la plus badine ;sa bouche et ses yeux riaient encore. Le fourbe ! Voil ceque c'est que les hommes. Qui est-ce qui croit que safemme est plaindre avec lui ? Je la trouvai touteabattue, le teint plomb , avec des yeux qui venaient depleurer, je la trouvai comme je serai peut- tre, voil monportrait venir ; je vais du moins risquer d'en tre unecopie. Elle me fit piti , Lisette ; si j'allais te faire piti aussi : Cela est terrible, qu'en dis-tu ? Songe ce quec'est qu'un mari ? C'est un mari ; vous ne deviez pas finir par cemot-l , il me raccommode avec tout le 8 -SC NE Orgon, Silvia, bonjour, ma fille.

7 La nouvelle que je viens t'annoncerte fera-t-elle plaisir ? Ton pr tendu arrive aujourd'hui,son p re me l'apprend par cette lettre-ci. Tu ne mer ponds rien, tu me parais triste ? Lisette de son c t baisse les yeux, qu'est-ce que cela signifie ? Parle donctoi, de quoi s'agit-il ? , un visage qui fait trembler, un autre qui faitmourir de froid, une me gel e qui se tient l' cart, etpuis le portrait d'une femme qui a le visage abattu, unteint plomb , des yeux bouffis et qui viennent de pleurer ;voil , Monsieur, tout ce que nous consid rons avec tantde veut dire ce galimatias ? Une me, un portrait :explique-toi donc, je n'y entends 'est que j'entretenais Lisette du malheur d'une femmemaltrait e par son mari ; je lui citais celle de Tersandre,que je trouvai l'autre jour fort abattue, parce que son marivenait de la quereller, et je faisais l -dessus mesr , nous parlions d'une physionomie qui va et qui vient; nous disions qu'un mari porte un masque avec lemonde, et une grimace avec sa tout cela, ma fille, je comprends que le mariaget'alarme, d'autant plus que tu ne connais point rement, il est beau, et c'est presque tant pis !

8 R ves-tu avec ton tant pis ?- 9 , je dis ce qu'on m'apprend ; c'est la doctrine deMadame, j' tudie sous , allons, il n'est pas question de tout cela. Tiens,ma ch re enfant, tu sais combien je t'aime. Dorante vientpour t' pouser ; dans le dernier voyage que je fis enprovince, j'arr tai ce mariage-l avec son p re, qui estmon intime et mon ancien ami ; mais ce fut conditionque vous vous plairiez tous deux, et que vous auriezenti re libert de vous expliquer l -dessus ; je te d fendstoute complaisance mon gard : si Dorante ne teconvient point, tu n'as qu' le dire, et il repart ; si tu ne luiconvenais pas, il repart de m duo de tendresse en d cidera, comme l'Op ra :"Vous me voulez, je vous veux, vite un notaire" ; ou bien: "M'aimez-vous ? Non ; ni moi non plus, vite cheval."MONSIEUR moi, je n'ai jamais vu Dorante, il tait absent quandj' tais chez son p re ; mais sur tout le bien qu'on m'en adit, je ne saurais craindre que vous vous remerciiez nil'un ni l' suis p n tr e de vos bont s, mon p re, vous med fendez toute complaisance, et je vous ob te l' si j'osais, je vous proposerais, sur une id e qui mevient, de m'accorder une gr ce qui me tranquilliserait tout , si la chose est faisable je te l' est tr s faisable ; mais je crains que ce ne soit abuserde vos bont 10 -MONSIEUR bien, abuse, va, dans ce monde, il faut tre un peutrop bon pour l' tre n'y a que le meilleur de tous les hommes qui puissedire , ma arrive ici aujourd'hui ; si je pouvais le voir,l'examiner un peu sans qu'il me conn t.

9 Lisette a del'esprit, Monsieur, elle pourrait prendre ma place pour unpeu de temps, et je prendrais la ORGON, id e est plaisante. r ver un peu ce que tu me dis l . je la laisse faire, il doit arriver quelque chose de biensingulier, elle ne s'y attend pas elle-m , ma fille, je te permets le d guisement. Es-tu biens re de soutenir le tien, Lisette ? , Monsieur, vous savez qui je suis, essayez de m'enconter, et manquez de respect, si vous l'osez ; cettecontenance-ci, voil un chantillon des bons airs aveclesquels je vous attends, qu'en dites-vous ? Hem,retrouvez-vous Lisette ?MONSIEUR donc, je m'y trompe actuellement moi-m me ;mais il n'y a point de temps perdre, va t'ajuster suivantton r le, Dorante peut nous surprendre. H tez-vous, etqu'on donne le mot toute la ne me faut presque qu'un 11 moi je vais ma toilette, venez m'y coiffer, Lisette,pour vous accoutumer vos fonctions ; un peu d'attention votre service, s'il vous pla serez contente, Marquise, NE , Monsieur Orgon, soeur, je te f licite de la nouvelle que j'apprends ;nous allons voir ton amant, , mon fr re ; mais je n'ai pas le temps de m'arr ter, j'aides affaires s rieuses, et mon p re vous les dira : je NE Orgon, l'amusez pas, Mario, venez, vous saurez de quoi ils' 'y a-t-il de nouveau, Monsieur ?

10 MONSIEUR commence par vous recommander d' tre discret sur ceque je vais vous dire, au suivrai vos verrons Dorante aujourd'hui ; mais nous ne leverrons que d guis .- 12 guis ! Viendra-t-il en partie de masque, luidonnerez-vous le bal ?MONSIEUR ORGON. coutez l'article de la lettre du p re. "Je ne sais aureste ce que vous penserez d'une imagination qui estvenue mon fils ; elle est bizarre, il en convientlui-m me, mais le motif est pardonnable et m me d licat; c'est qu'il m'a pri de lui permettre de n'arriver d'abordchez vous que sous la figure de son valet, qui de son c t fera le personnage de son ma tre." , ah ! Cela sera ORGON. coutez le "Mon fils sait combien l'engagementqu'il va prendre est s rieux, et il esp re, dit-il, sous ced guisement de peu de dur e, saisir quelques traits ducaract re de notre future et la mieux conna tre, pour ser gler ensuite sur ce qu'il doit faire, suivant la libert quenous sommes convenus de leur laisser.


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