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DOCUMENTS ADMINISTRATIFS - academie …

Ann e 1990 - N 100 ISSN 0242-67736 d cembre 1990 JOURNAL OFFICIEL DE LA R PUBLIQUE FRAN AISE DITION DESDOCUMENTS ADMINISTRATIFSDIRECTION DES JOURNAUX OFFICIELS26, rue Desaix, 75727 PARIS CEDEX 1 5 TELEX 201176F DIRJO PARIST L PHONES :STANDARD : (1) 40-58-75-00 ABONNEMENTS : (1) 40-58-77-77 LES RECTIFICATIONS DE L'ORTHOGRAPHE_____CONSEIL SUP RIEUR DE la langue FRAN AISE_____6 d cembre 1990 DOCUMENTS sentation du Rapport, devant le Conseil sup rieur de la langue fran aise,le 19 juin 1990 parM. Maurice Druon,Secr taire perp tuel de l Acad mie fran aise, pr sident du groupe de travailMonsieur le Premier ministre,Vous me permettrez une remarque un Premier ministre se penche sur l tat de lalangue fran aise, ce qui n arrive pas tous les jours, il metses pas, volens nolens, dans ceux de le Cardinal fonda l Acad mie, il lui assignapour principale fonction de donner des r gles certaines notre langue , de la rendre loquente et pure, capable detraiter des arts et des installant, en octobre dernier, le Conseilsup rieur ici assembl , vous le chargiez, entre autresmissions, de formuler des propositions claires et pr c

6 décembre 1990 Documents administratifs 3. Présentation du Rapport, devant le Conseil supérieur de la langue française, le 19 juin 1990 par

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1 Ann e 1990 - N 100 ISSN 0242-67736 d cembre 1990 JOURNAL OFFICIEL DE LA R PUBLIQUE FRAN AISE DITION DESDOCUMENTS ADMINISTRATIFSDIRECTION DES JOURNAUX OFFICIELS26, rue Desaix, 75727 PARIS CEDEX 1 5 TELEX 201176F DIRJO PARIST L PHONES :STANDARD : (1) 40-58-75-00 ABONNEMENTS : (1) 40-58-77-77 LES RECTIFICATIONS DE L'ORTHOGRAPHE_____CONSEIL SUP RIEUR DE la langue FRAN AISE_____6 d cembre 1990 DOCUMENTS sentation du Rapport, devant le Conseil sup rieur de la langue fran aise,le 19 juin 1990 parM. Maurice Druon,Secr taire perp tuel de l Acad mie fran aise, pr sident du groupe de travailMonsieur le Premier ministre,Vous me permettrez une remarque un Premier ministre se penche sur l tat de lalangue fran aise, ce qui n arrive pas tous les jours, il metses pas, volens nolens, dans ceux de le Cardinal fonda l Acad mie, il lui assignapour principale fonction de donner des r gles certaines notre langue , de la rendre loquente et pure, capable detraiter des arts et des installant, en octobre dernier, le Conseilsup rieur ici assembl , vous le chargiez, entre autresmissions, de formuler des propositions claires et pr cisessur l orthographe du fran ais, d y apporter desrectifications utiles et des ajustements afin de r soudre.

2 Autant qu il se peut, les probl mes graphiques, d liminerles incertitudes ou contradictions, et de permettre aussiune formation correcte aux mots nouveaux que r clamentles sciences et les on veuille bien ne voir dans ma remarque aucuneassimilation h tive ou g voulais simplement souligner qu une permanenceappara t et s impose d s lors qu on entreprend d agir surles structures du fran ais, et que cette permanences exprime par les termes de certitude, clart , pr cision,puret , toutes qualit s qui font notre langue supr medans les domaines de l thique, du droit des accords etconventions, et, plus g n ralement, dans l art de l expos ou de la d ces caract res qui l ont faiteuniverselle, notre langue verrait son audience et sonemploi se r duire dans le est pourquoi, cartant tout projet d une r formebouleversante de l orthographe qui e t alt r le visagefamilier du fran ais et d rout tous ses usagers r partissur la plan te, vous nous avez sagement invit s proposer des retouches et am nagements, correspondant l volution de l usage, et permettant un apprentissageplus ais et plus s Conseil sup rieur, d s son installation, a doncconstitu en son sein un groupe de travail cet effet.

3 J aieu l honneur d en assumer la pr sidence, avecl assentiment de l Acad mie fran aise. Ce groupe s estr uni plusieurs reprises depuis le d but de l ann e,menant son labeur, en cette mati re complexe, avec uneassiduit et une diligence dont je veux donner acte mescoll vice-pr sident du Conseil sup rieur, M. BernardQu mada, a souvent particip nos travaux et leur aapport , avec bonne gr ce, sa riche exp avons fait appel un comit d experts, anim avec une remarquable efficacit par M. BernardCerguiglini, D l gu g n ral la langue fran aise etsp cialiste de l histoire de la experts de grande valeur, professeurs,grammairiens, linguistes, correcteurs, diteurs dedictionnaires, unissent les comp tences th oriques lesplus s res une exp rience confirm e des questionspratiques aff rentes 1 principes qui ont r gi ce travail sont lessuivants :Primo :Il a t entendu que les propositions des expertsdevraient tre la fois fermes et souples : fermes, afinque les rectifications constituent une nouvelle norme etque les enseignants puissent tre inform s pr cis ment dece qu ils auront enseigner aux nouvelles g n rationsd l ves.

4 Souples, car il ne peut tre videmmentdemand aux g n rations ant rieures de d sapprendre cequ elles ont appris, et donc l orthographe actuelle doitrester situation est en fait la m me qu en 1835, quand lagraphie oi fut remplac e par la graphie ai conforme laprononciation d usage dans les mots j avais, j aimais,fran ais. Chateaubriand approuva cet ajustement, tout encontinuant d crire comme il en avait l :Il a t entendu que les am liorations seraientfond es sur le souci d utilit et que les travauxporteraient en premier lieu sur les points qui aujourd huiposent le plus de probl mes, non seulement aux enfantsmais aussi aux adultes, crivains compris. Ce qui estpropos a pour objectif de mettre fin des h sitations, des incoh rences impossibles enseigner de fa onm thodique, des scories de la graphie, qui neservent ni la pens e, ni l imagination, ni la langue , ni rectifications ne pr tendent pas rendrel orthographe simple et rationnelle : d aucuns s enaffligeront, d autres s en r jouiront.

5 On rappelleraseulement que, si la logique doit r gir la syntaxe, c estbeaucoup plus l usage et les circonstances historiques ousociales qui commandent au vocabulaire et sa :Il a t entendu que les propositions s appuieraientsur ce qu on est convenu d appeler le g nie de lalangue , les usages qui s tablissent, les tendances lacoh rence d j rep rables, les volutions d j amorc :Il a t entendu que les modifications seraientmesur es, qu elles n entra neraient pas debouleversements, et qu on s en assurerait par des moyensinformatiques. On a pu ainsi constater que la motsaffect s par les modifications, dans une page de roman,f t-elle de Proust, se comptaient sur les doigts d uneseule main.** *Ces principes tablis, les experts, au prix d un travaildiligent et vraiment intense, ont r dig , chacun selon sescomp tences, un rapport en conformit avec la mission6 d cembre 1990 DOCUMENTS e au Conseil sup rieur.

6 Ce rapport a t pr sent par le D l gu g n ral au groupe de travail, largi tous les membres du Conseil qui le d siraient, et lestermes en ont t discut s et amend s au cours deplusieurs r vous l aviez pr cis , et comme il allait de soi,l Acad mie fran aise a t consult e. M. Cerquiglini, aucours de deux auditions, a pr sent les propositions laCommission du dictionnaire, laquelle en a d battu dansle d tail et avec le plus grand soin. la suite de quoi, j ai pr sent moi-m me l Acad mie, dans sa s ance du 3 mai 1990, le rapport desa Commission. L Acad mie a constat que lesajustements propos s taient dans la droite ligne de ceuxqu elle avait pratiqu s dans le pass , notamment en1740, o la graphie d un mot sur quatre tait chang e, en1835, o elle a d cid de la modification que j ai voqu etout l heure, en 1878, dans la septi me dition dudictionnaire, et encore en 1935, dans la huiti me elle n avait pas, en ces circonstances, l aide d uncomit d experts hautement qualifi s, ni non plus lesecours de l a appr ci les intentions qui avaient inspir lestravaux du Conseil.

7 Rectifier les incoh rences anciennes,faciliter la ma trise orthographique des mots cr er,faciliter l enseignement de l orthographe, affermir laplace de la langue dans le monde. Elle a not avecsatisfaction que les deux graphies des mots modifi sresteraient admises jusqu ce que la nouvelle soit entr edans l usage. Et elle a consid r que cet ajustementmesur serait de nature ramener l attention du publicsur l ces motifs, et quelques r serves pr s, minimes,que le Conseil sup rieur a bien voulu prendre en compte,l Acad mie, l unanimit , a approuv les propositionsdu Conseil. Et elle est dispos e les mettre enapplication d s la publication du 6e fascicule de sondictionnaire, l an prochain.

8 Enfin, elle a mis un v udont je vous ferai part en conclusion de cet expos .D autre part, le Conseil de la langue fran aise duQu bec et celui de la Communaut fran aise de Belgiqueont t tenus inform s des travaux auxquels certains deleurs membres ont particip , et ils ont donn des avispositifs, nous assurant donc que ces autorit sfrancophones accueillent favorablement nospropositions.** *Monsieur le Premier ministre, je vais maintenantpr senter la teneur des rectifications qui devraient, selonl avis du Conseil sup rieur, approuv par l Acad mie, tre apport es l orthographe du fran fois que cela a t possible, nous noussommes efforc s d noncer une r gle qui rendecompr hensibles ces rectifications et facilite leurenseignement et leur qui peuvent tre rattach es une r gle, dem me que quelques listes closes de vocables, pourront tre rapidement appliqu autres prennent la forme de recommandationsadress es sp cifiquement aux auteurs de dictionnaires etaux cr ateurs de termes nouveaux.

9 Elle visent orienterde fa on plus harmonieuse le d veloppement de la langue crite et sa codification dans les nous aviez invit s examiner comment l usagedu trait d union dans les mots compos s pouvait trerendu plus r gulier. Les r gles fondamentales quir gissent l utilisation de ce signe sont r affirm proc d de l agglutination, ou soudure, dans lesmots compos s devrait conna tre un renouveaud extension, d ailleurs conforme la tradition del Acad mie fran aise. On conservera toutefois le traitd union quand la soudure risquerait de susciter desprononciations d fectueuses, et g n ralement quand laderni re lettre du premier composant et la premi re lettredu second sont des voyelles qui pourraient formerdiphtongue.

10 Exemple : extra-ut mesure concerne en particulier :- des noms fortement ancr s dans l usage, form s ounon d un l ment verbal suivi d un l ment nominal, telsque : croquemitaine, portemine, piquenique ou encore :quotepart, terreplein ;- des noms form s avec les l ments pr positifscontre, entre : on crira contrecourant (comme contresens), s entraimer (comme s entraider) ;- des mots form s au moyen de pr fixes latins : extra,intra ultra, infra, supra. On crira extraconjugal (commeextraordinaire) ;- des mots form s partir d onomatop es ousimilaires : blabla, tamtam, etc. ;- des mots compos s d origine latine ou trang re,bien implant s dans l usage et n ayant pas valeur decitation : cowboy, weekend, statuquo, vademecum ;- les nombreux mots compos s sur th mes savants (en particulier en o-), d j tr s souvent crits sans traitd union, et dans lesquels on privil giera l avenir lesgraphies du type : autovaccin, cirrocumulus, lectrom nager, usage du trait d union sera tendu aux num rauxformant un nombre complexe, en de et au-del de : on reliera par un trait d union les composantsde cent-deux et ceux de cent-soixante-douze, nous aviez demand de r fl chir galement surle pluriel des noms compos s.


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