Evaluation du rapport albuminurie/créatininurie dans le ...

1 TEXTE COURT DU rapport D Evaluation TECHNOLOGIQUE Evaluation du rapport albuminurie /cr atininurie dans le diagnostic de la maladie r nale chronique chez l adulte D cembre 2011 Service valuation des actes professionnels rapport albuminurie / cr atininurie - Texte court du rapport d valuation Haute Autorit de Sant / Service valuation des actes professionnels / d cembre 2011 - 2 - L argumentaire scientifique de cette valuation Ce texte court est t l chargeable sur Haute Autorit de Sant Service documentation information des publics 2 avenue du Stade de France - F 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX T l. :+33 (0)1 55 93 70 00 - Fax :+33 (0)1 55 93 74 35 Ce texte court a t valid par le Coll ge de la Haute Autorit de Sant en d cembre 2011.

2 Haute Autorit de Sant albuminurie / cr atininurie - Texte court du rapport d valuation Haute Autorit de Sant / Service valuation des actes professionnels / d cembre 2011 - 3 - L QUIPE Ce rapport d valuation a t r alis par M. Olivier ALLAIRE, chef de projet au Service Evaluation des actes professionnels, sous la responsabilit de M. Denis-Jean DAVID, adjoint au chef de service, et de Mme Sun-Hae LEE-ROBIN, chef de service. La recherche documentaire a t effectu e par Mme Mireille CECCHIN, documentaliste, avec l aide de Mme Maud LEFEVRE, sous la responsabilit de Mme Christine DEVAUD, adjointe au chef de service, et de Mme Fr d rique PAGES, chef de service. L organisation logistique et le travail de secr tariat ont t r alis s par Mme St phanie BANKOUSSOU et Mme Baned SAKO.

3 _____ Pour tout contact au sujet de ce rapport : T l. : 01 55 93 71 12 Fax : 01 55 93 74 35 Courriel : rapport albuminurie / cr atininurie - Texte court du rapport d valuation Haute Autorit de Sant / Service valuation des actes professionnels / d cembre 2011 - 4 - TABLE DES MATI RES L QUIPE .. 3 5 6 M THODE D 8 R SULTATS DE L VALUATION :.. 9 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES .. 10 rapport albuminurie / cr atininurie - Texte court du rapport d valuation Haute Autorit de Sant / Service valuation des actes professionnels / d cembre 2011 - 5 - INTRODUCTION La maladie r nale chronique est une priorit de sant publique qui touche pr s de 10 % de la population fran aise adulte. Elle est d finie comme une diminution progressive des fonctions r nales d termin e par une diminution permanente du d bit de filtration glom rulaire (DFG).

4 Sa d tection pr coce permet de retarder voire d viter les traitements de suppl ance lourds et co teux. L ANAES en 20021 avait d fini des recommandations sur la prise en charge de la maladie r nale chronique. De nombreuses recommandations internationales ont t publi es depuis et certaines recommandations de l ANAES avaient besoin d tre revues ou pr cis es. Dans ce contexte, les demandeurs, la CNAMTS et la DGS, en vue d am liorer la d tection pr coce de la maladie r nale chronique et am liorer les pratiques professionnelles, ont souhait que la HAS reponde la question suivante : - quelle est la meilleure m thode de recueil des urines pour valuer la prot inurie : recueil des urines des 24 heures ou rapport albuminurie / cr atininurie (A/C) ou Prot inurie / Cr atininurie (P/C) sur chantillon d urine?

5 1 Agence Nationale d accr ditation et d valuation en sant : Diagnostic de l'insuffisance r nale chronique chez l'adulte. Recommandations pour la pratique clinique : disponible sur rapport albuminurie / cr atininurie - Texte court du rapport d valuation Haute Autorit de Sant / Service valuation des actes professionnels / d cembre 2011 - 6 - CONTEXTE La maladie r nale chronique D finition La maladie r nale chronique est d finie comme une diminution progressive des fonctions r nales d termin e par une diminution permanente du d bit de filtration glom rulaire (DFG). Elle est d finie par la pr sence, pendant plus de 3 mois, de marqueurs d atteinte r nale ou d une baisse du DFG au dessous de 60 mL/min/1,73 m.

6 Classification Plusieurs classifications ont t propos es. Globalement, la maladie r nale chronique est class e en 5 stades de s v rit . Les stades 1 et 2 sont d finis par un DFG sup rieur 60 mL/min/1,73 m mais avec pr sence de marqueurs d atteinte r nale. Les stades 3 et 4 de l insuffisance r nale chronique (IRC) sont d finis par un DFG compris entre 15 et 59 mL/min/1,73 m , et le stade 5 (d faillance r nale) de l insuffisance r nale chronique terminale (IRCT), d fini par un DFG inf rieur 15 mL/min/1,73 m , n cessite un traitement de suppl ance, greffe r nale ou dialyse. Diagnostic Le diagnostic de la maladie r nale se fait par la recherche de marqueurs d atteinte r nale et par l valuation du DFG.

7 Ce dernier, peut- tre soit mesur partir de la clairance d un marqueur exog ne ni s cr t ni r absorb par les tubules r naux, soit estim , l aide de diff rentes quations, partir du dosage de la cr atinin mie. Traitement Le traitement poursuit deux objectifs : ralentir la progression de la maladie vers l IRCT et pr venir les complications cardio-vasculaires. A chaque stade d IRC correspond une prise en charge sp cifique, depuis le ralentissement de l volution vers l IRCT jusqu aux traitements de suppl ance (dialyse et greffe). Evaluation de la fonction r nale Evaluation de la prot inurie ou de l albuminurie Le diagnostic de maladie r nale chronique est port par l estimation du DFG associ e la recherche de prot inurie ou d albuminurie m me en pr sence d un DFG > 60 ml/ En pratique, cette recherche peut- tre r alis e partir d un dosage de l albuminurie /prot inurie sur un recueil des urines des 24 heures ou partir d un chantillon d urine et dans ce cas, le r sultat est exprim sous forme de rapport albuminurie /cr atinine urinaire ou prot inurie / cr atinine urinaire.

8 Mesure du DFG o Par marqueur exog ne Des marqueurs exog nes tels que l inuline, l iohexol ou des radiopharmaceutiques sont utilis s. Ces substances n tant ni m tabolis es, ni s cr t es, ni r absorb es par les tubules, leur clairance r nale est gale au DFG. La mesure du DFG par ces techniques lourdes est r serv e des situations cliniques qui imposent une valuation pr cise du DFG. o Par marqueur endog ne En pratique clinique courante et en situation de d pistage ou de diagnostic pr coce, la fonction r nale est valu e partir de la cr atinin mie l aide d quations permettant d estimer le DFG ou la clairance de la cr atinine. rapport albuminurie / cr atininurie - Texte court du rapport d valuation Haute Autorit de Sant / Service valuation des actes professionnels / d cembre 2011 - 7 - Chez l adulte, diff rentes quations ont t con ues.

9 Les plus utilis es sont les quations de Cockcroft et Gault, MDRD, et plus r cemment l quation CKD-EPI. Ces quations sont d une part moins pr cises que la mesure du DFG par marqueur exog ne, d autre part, le DFG estim d pend de la qualit du dosage de la cr atinin mie pour lequel deux types de m thodologie existent : les techniques enzymatiques et les techniques de Jaff . rapport albuminurie / cr atininurie - Texte court du rapport d valuation Haute Autorit de Sant / Service valuation des actes professionnels / d cembre 2011 - 8 - M THODE D VALUATION La m thode d valuation est fond e sur une analyse critique des donn es identifi es de la litt rature scientifique et sur le recueil argument de professionnels de sant r unis en un groupe de travail.

10 Pour ce travail, la recherche a t orient e dans un premier temps sur l existence de recommandations fiables (crit res AGREE) r pondant la question pos e. L existence d une recommandation fiable impliquait une recherche suppl mentaire de la litt rature publi e depuis la date de publication de cette recommandation. L absence de recommandation fiable impliquait une p riode de recherche tendue 10 ans. La recherche documentaire a t r alis e dans les bases de donn es Pascal et Medline, la Cochrane Library, les sites Internet publiant des recommandations, des rapports d valuation technologique et les sites Internet des soci t s savantes comp tentes dans les domaines tudi s (n phrologie, biologie). Seize membres ont t s lectionn s pour participer au groupe de travail (4 n phrologues, 4 biologistes m dicaux, 2 g riatres, 1 m decin g n raliste, 1 radiologue, 1 ing nieur, 1 anesth siste, 1 endocrinologue et 1 cardiologue).