EXPOSE : L’étranger d’Albert Camus

1 EXPOSE : L tranger d albert CamusIntroductionCette tude qui a pour objet de proposer une lecture de L Etranger d albert Camus est une interpr tation de divers symboles par lesquels il cherche repr senter son syst me philosophique ou pr cis ment celui qu il met en uvre dans Le Mythe de sisyphe. Il n est pas superflu de rappeler que L Etranger comme une mise en image du mythe sisyphe. Si dans ce dernier ouvrage il tente de donner claire conscience du concept d absurdit dans le premier, il s agit de d voiler absurdit du monde, de susciter le sentiment de l absurde dans le but de provoquer une r action en sa pr sence, un tat d esprit qu il d signe par terme de r volte.

2 Par rapport ce double objectif, il met en contribuer ses talents de romancier (technique), du r cit et de styliste (technicien) de ET BIBLIOGRAPHIEN en Alg rie au sein d une famille modeste, orphelin de p re, albert Camus commen a des tudes dephilosophie pendant lesquelles il subit l influence de son ami Jean Grenier (qui lui fit notamment d couvrir Nietzsche) mais qu il dut interrompre pour raison de sant (il tait atteint de tuberculose). Parall lement, il commen a participer des projets dramatiques en adaptant ou en jouant des pi ces de th tre. Pendant son bref passage au Parti communiste (1935-1936), il fonda et anima la troupe du Th tre du Travail afin de mettre les uvres dramatiques classiques et contemporaines la port e du public d favoris.

3 Il anima ensuite une autre troupe, le Th tre de l quipe, et publia sa premi re uvre, l Envers et l Endroit (1937), une s rie d essais litt raires vari s o apparaissent d j les grands th mes de sa maturit : la mort, le soleil, la M diterran e, l isolement, le destin de l homme, le rapprochement entre d sespoir et bonheur, etc. partir de 1938, Camus exer a une activit de journaliste, d abord Alger (Alger r publicain, Soir r publicain) puis Paris (Paris-Soir), o il s installa d finitivement en 1942. C est l que parurent simultan ment et dans la clandestinit le roman l tranger et l essai le Mythe de Sisyphe (1942), deux uvres remarqu es qui exposaient la philosophie de Camus et qui s inscrivaient dans ce que lui-m me appela le !

4 Cycle de l absurde! (cycle compl t ensuite par les pi ces de th tre le Malentendu, 1944, et Caligula, 1945). Alors qu il avait t r form cause de sa maladie en 1939, Camus fut tr s actif dans la R sistance au sein du mouvement Combat. la Lib ration, il devint le r dacteur en chef du journal Combat, aux c t s de Pascal Pia, et se mit au service des grandes causes humanitaires internationales. Cependant, il poursuivait son uvre litt raire un ryhtme soutenu avec, notamment, la cr ation de sespi ces le Malentendu et Caligula et la publication de son roman la Peste (1947) qui inaugurait le cycle de la r volte et de la solidarit , o s inscrivent l tat de si ge (1948) et les Justes (1949) mais surtout l essai l Homme r volt (1951).

5 Ce dernier ouvrage fut l origine de la rupture d finitive entre Camus et Jean-Paul Sartre, car elle soulignait clairement les divergences entre la pens e du premier et l existentialisme du second. En 1952, albert Camus d missionna de son poste l Unesco pour manifester sa r probation devant la passivit de cette institution l gard de l Espagne franquiste (voir Franco, Francisco). Par la suite, en 1956, il s engagea de nouveau en tentant d intervenir en faveur d une tr ve dans la guerre d Alg rie. Il publia ensuite la Chute (1956), o il revenait sur sa rupture avec l existentialisme, ainsi qu un recueil de nouvelles, l Exil et le royaume (1957).

6 La m me ann e, il re ut le prix Nobel de litt rature pour !avoir mis en lumi re les probl mes se posant de nos jours la conscience des hommes! . Le 4 janvier 1960, en pleine gloire, alors qu il travaillait un autre roman, le Premier Homme (posthume, 1994), il se tua dans un accident de voiture. ET RESUME DU du roman1Le roman est structur en deux parties. La premi re s ouvre sur la mort de la m re de Meursault, et voque l attitude du personnage, sa liaison avec Marie et le meurtre de l arabe. La 2 me partie s ouvre surl emprisonnement du h ros et voque son proc s au cours duquel on a plut t insist sur son insensibilit et son c ur de criminel.

7 Meursault est condamn la peine capitale et dans sa r volte contre les institutions judiciaires et religieuses, il rejette son pouvoir en gr ce et attend lucidement son ex cution. r sum Le narrateur, Meursault, employ de bureau Alger, apprend que sa m re est morte, dans un asile. Il va l'enterrer sans larmes, et sous un soleil de plomb qui ne fait qu'augmenter son envie d'en finir avec la c r monie. De retour Alger, il va se baigner et retrouve une ancienne coll gue, Marie. Ils vont voir un film comique au cin ma, et elle devient sa ma tresse. Un soir, Meursault croise Salamano, un voisin, et estinvit par Raymond, un autre voisin de palier.

8 Ce dernier, ancien boxeur, lui raconte sa bagarre avec le fr re de sa ma tresse, et lui demande d' crire une lettre qui servira sa vengeance. Quelques jours plus tard,Raymond se bat avec sa ma tresse et la police intervient. Meursault accepte de l'accompagner au par Raymond passer un dimanche au bord de la mer dans le cabanon d'un ami, Masson, Meursault s'y rend avec Marie. Apr s le repas, les hommes se prom nent sur la plage et rencontrent deux Arabes, dont le fr re de la ma tresse de Raymond. Ils se battent et Raymond est bless . De retour au cabanon, Meursault le temp re et lui prend son revolver, pour lui viter de tuer.

9 Reparti seul sur la plage, il retrouve par hasard le fr re, qui sort un couteau. Assomm par le poids du soleil, il se crispe sur le revolver et le coup part tout seul; mais Meursault tire quatre autres coups sur le corps est emprisonn . L'instruction va durer onze mois. Il ne manifeste aucun regret lorsqu'il est interrog par le juge, aucune peine lorsque son avocat l'interroge sur les sentiments qui le liaient sa m re. Le souvenir, le sommeil et la lecture d'un vieux morceau de journal lui permettent de s'habituer sacondition. Les visites de Marie s' proc s d bute avec l' t . L'interrogatoire des t moins par le procureur montre que Meursault n'a pas pleur l'enterrement de sa m re, qu'il s'est amus avec Marie d s le lendemain et qu'il a fait un t moignage de complaisance en faveur de Raymond, qui s'av re tre un souteneur.

10 Les t moignages favorables de Masson et Salamano sont peine cout s. Le procureur plaide le crime crapuleux, ex cut par un homme au coeur de criminel et insensible, et r clame la t te de l'accus . L'avocat plaide la provocation et vante les qualit s morales de Meursault, mais celui-ci n' coute plus. Le pr sident, apr s une longue attente, annonce la condamnation mort de l'accus .Dans sa cellule, Meursault pense son ex cution, son pourvoi et Marie, qui ne lui crit plus. L'aum nier lui rend visite, malgr son refus de le rencontrer. Meursault est furieux contre ses paroles, r agit violemment et l'insulte. Apr s son d part, il se calme, r alise qu'il est heureux et esp re, pour se sentir moins seul, que son ex cution se d roulera devant une foule nombreuse et ETUDE DES PERSONNAGES 1.