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L’ÉVOLUTION DES MÉTIERS EN FRANCE DEPUIS …

AnalysesDarespublication de la direction de l'animation de la recherche, des tudes et des statistiquesEn vingt-cinq ans, le nombre de personnesen emploi en FRANCE m tropolitainea augment de 3,1 millions, pour atteindre25,7 millions en moyenne sur lap riode 2007-2009. Les m tiers du tertiairesont ceux qui ont le plus contribu lacroissance de l emploi sur cette p riode, la fois pour les cat gories les plusqualifi es et les moins qualifi es. Dans lesm tiers industriels, la hausse des emploisles plus qualifi s n a pas compens la fortebaisse des emplois non qualifi s. Les m tiersde l agriculture sont ceux qui ont perdu leplus d emplois, tandis que ceux du b timentet des travaux publics se sont maintenusavec une augmentation du niveau dequalification. En vingt-cinq ans, la hausseglobale du niveau de dipl me a transform les normes de qualification requisespour l exercice du m tier, en particulierpour les employ s.

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1 AnalysesDarespublication de la direction de l'animation de la recherche, des tudes et des statistiquesEn vingt-cinq ans, le nombre de personnesen emploi en FRANCE m tropolitainea augment de 3,1 millions, pour atteindre25,7 millions en moyenne sur lap riode 2007-2009. Les m tiers du tertiairesont ceux qui ont le plus contribu lacroissance de l emploi sur cette p riode, la fois pour les cat gories les plusqualifi es et les moins qualifi es. Dans lesm tiers industriels, la hausse des emploisles plus qualifi s n a pas compens la fortebaisse des emplois non qualifi s. Les m tiersde l agriculture sont ceux qui ont perdu leplus d emplois, tandis que ceux du b timentet des travaux publics se sont maintenusavec une augmentation du niveau dequalification. En vingt-cinq ans, la hausseglobale du niveau de dipl me a transform les normes de qualification requisespour l exercice du m tier, en particulierpour les employ s.

2 Le salariat, le tempspartiel et les formes particuli resd emploi (contrats dur e d termin e,int rim) se sont d velopp le d but des ann es 1980, le nombre depersonnes en emploi en FRANCE m tropolitaine a aug-ment de 3,1 millions, pour atteindre 25,7 millionsen moyenne sur la p riode 2007-2009. Cette hausseglobale de l emploi recouvre des volutions contras-t es selon les m tiers, mesur s partir des nomen-clatures de familles professionnelles (1)(encadr 1).Les m tiers du tertiaire ont ainsi fortement contribu la croissance de l emploi DEPUIS le d but desann es 1980, notamment dans les domaines de lasant et de l action sociale, culturelle et sportive, desservices aux particuliers et aux collectivit s, de la ges-tion et administration d entreprises et du m tiers de l agriculture et la plupart des m tiersde l industrie ont connu l inverse de fortes baissesde leurs effectifs (graphique 1).

3 Ces volutions globales de l emploi par m tiers inscrivent dans un contexte marqu par de fortesmutations de l environnement conomique et social :croissance de la population en ge de travailler, volution des comportements de participation aumarch du travail, changements technologiques etorganisationnels, internationalisation des changes,modifications des comportements de consommationdes m nages, etc. [1].SEPTEMBRE 2011 N 066L VOLUTION DES M TIERS EN FRANCEDEPUIS VINGT-CINQ ANSMINIST RE DU TRAVAIL,DE L'EMPLOIET DE LA SANT (1) Les portraits statistiques des m tiers 1982-2009 qui comportent pour chaque familleprofessionnelle une synth se, des tableaux, des cartes et des graphiques, sontaccessibles sur le site > Statistiques de la Dares > M tiers et qualificationsLa tertiarisation de l conomies est accompagn e d une polarisationdes qualifications dans les m tiersde servicesAlors qu au d but des ann es 1980, 65 % despersonnes en emploi exer aient un m tier du ter-tiaire (commerce, services, transports, administra-tion publique, sant , ducation, etc.)

4 , ces m tiersoccupent d sormais 76 % de l emploi, regrou-pant 19,5 millions de personnes. Cette tertiarisa-tion de l conomie, qui correspond une aug-mentation de 4,8 millions d emplois au cours desvingt-cinq derni res ann es, s est accompagn ed une modification de la structure de qualificationdes de mani re continue, les m tiers decadres (+2,01 millions) et de professions interm -diaires (+1,32 million) ont fortement contribu la croissance des effectifs des m tiers tertiaires(graphique 2). Les effectifs des m tiers non quali-fi s ont galement nettement progress dans letertiaire (+911 000), particuli rement au cours dela deuxi me moiti des ann es 1990. Si lesemploy s ou ouvriers qualifi s demeurent la cat -gorie la plus nombreuse, leur nombre a en revan-che assez peu augment (+581 000) si bien queleur part dans l emploi des m tiers tertiaires arecul , passant de 41 % 34 %.

5 Avec une croissance de 1,04 million d emploisdepuis le d but des ann es 1980, les m tiers dela sant et de l action sociale, culturelle et sportive2 DARES ANALYSES Septembre 2011 - N 066 AFDECZKPBHSQGNJWUMRLTV volution entre 1982-1984 et 2002-2004 volution entre 2002-2004 et 2007-2009V - Sant , action sociale, culturelle et sportiveT - Services aux particuliers et aux collectivit sL - Gestion, administration des entreprisesR - CommerceM - Informatique et t l communicationsU - Communication, information, art et spectacleW - Enseignement, formationJ - Transports, logistique et tourismeN - tudes et rechercheQ - Banque et assurancesS - H tellerie, restauration, alimentationH - Ing nieurs et cadres de l'industrieB - B timent, travaux publicsP - Administration publique, professions juridiques, arm e et police K - ArtisanatA - Agriculture, marine, p cheF - Mat riaux souples, bois, industries graphiquesD - M canique, travail des m tauxE - Industries de processC - lectricit , lectroniqueZ - Autres (politique, religion, non class s ailleurs)G - Maintenance-1 500 000-500 0000500 0001 500 000-1 000 0001 000 000 Graphique 1 volution de l'emploi par domaine professionnel entre 1982-1984 et 2007-2009 Source : enqu tesEmploi, Insee ;moyenne annuellesur les ann es1982 1984,2002 2004et 2007 2009 ;traitement 1 SOURCES ET NOMENCLATURESF amilles et domaines professionnels (FAP, version 2009)La nomenclature des familles professionnelles (FAP) permet d analyser simultan ment l emploi et le ch mage par m tier.

6 Cette nomenclature tablit en effet unecorrespondance entre le r pertoire op rationnel des m tiers et des emplois (Rome), utilis par P le emploi pour classer les offres et les demandes d emploi, et lanomenclature des professions et cat gories socioprofessionnelles (PCS), utilis e par l Insee dans ses enqu Dares a fait voluer la nomenclature des FAP pour int grer le changement de Rome intervenu fin 2009. Si la nouvelle version de la nomenclature des FAP (diteFAP-2009) r percute les modifications apport es la structure du Rome, elle reste toutefois proche des versions pr c dentes. Les vingt-deux domaines profession-nels sont notamment conserv s. Ils se d composent d sormais en 87 familles professionnelles regroup es et 225 familles professionnelles d taill es (respective-ment 86 et 238 auparavant). Dans cette publication, les m tiers sont analys s travers la nomenclature des portraits statistiques des m tiers 1982-2009 qui comportent pour chaque famille professionnelle une synth se, des tableaux, des cartes et des graphiques,sont accessibles sur le site : > Statistiques de la Dares > M tiers et enqu te Emploi de l Insee et la constitution de s ries longues d emploiL enqu te Emploi de l Insee vise observer la fois de mani re structurelle et conjoncturelle la situation des personnes sur le march du travail.

7 Elle est r alis eaupr s des m nages et porte sur toutes les personnes de 15 ans et plus vivant en FRANCE m tropolitaine r sidant en m nages ordinaires, c est- -dire horscollectivit s (foyers, internats, h pitaux, etc.). DEPUIS 2003, l'enqu te Emploi est devenue trimestrielle, sa collecte tant r alis e en continu chaque semaine d untrimestre. Pr c demment, l enqu te Emploi tait annuelle avec une collecte en g n ral au mois de nomenclatures de m tiers et d activit s conomiques utilis es dans l enqu te Emploi ont t p riodiquement r vis es : la nomenclature des PCS a t modi-fi e en 1982 et 2003, celle des activit s (NAF) l a t en 1993, 2003 et 2008. Un travail m thodologique a t men pour constituer, partir des enqu tes Emploides s ries d emploi coh rentes par m tier sur la p riode 1982-2009 et par secteur d activit sur la p riode 1993-2009 [8]. Dans cette publication, ces s riessont utilis es et non les s ries d origine des enqu tes Emploi.

8 Pour am liorer la fiabilit des r sultats, les donn es sont pr sent es en moyenne annuelle surtrois (politique, religion,et non class s ailleurs)Enseignement, formationSant , action sociale,culturelle et sportiveCommunication,information,art et spectacleServices aux particulierset aux collectivit sH tellerie, restauration,alimentationCommerceBanque et assurancesAdministration publique,professions juridiques,arm e et police tudes et rechercheInformatiqueet t l communicationsGestion, administrationdes entreprisesArtisanatTransports, logistiqueet tourismeIng nieurs et cadres ..433452682212031142492651581412 007 Professions interm 318 Agents qualifi non qualifi pendants ..-3938-23-4170-64-59 Total ..238-39703295221301666131509042651 036240-644 758 Note : les agents qualifi s regroupent les employ s qualifi s et les ouvriers qualifi s ; les agents non qualifi s regroupent les employ s non qualifi s et les ouvriers non qua-lifi ceux qui ont le plus contri-bu la croissance des m tiersdu tertiaire, et plus particuli re-ment celle des professionsinterm diaires (+630 000 emploisdans ce domaine) (tableau 1).

9 Ilsoccupent 2 375 000 personnesen 2007-2009, soit 9 % del emploi total. Les professionsinterm diaires de la sant (infir-miers, sages-femmes, pr para-teurs en pharmacie, techniciensm dicaux, sp cialistes de l appa-reillage ou de la r ducation,etc.) emploient d sormais877 000 personnes. Celles del action sociale et de l orienta-tion (professionnels de l orienta-tion scolaire et professionnelle, ducateurs ou moniteurs sp cia-lis s, etc.) rassemblent 299 000personnes. Tir es notammentpar les d penses des m nagesen services r cr atifs, culturels et sportifs, les pro-fessions interm diaires de l action culturelle etsportive emploient 320 000 personnes. Lesagents qualifi s de la sant et de l action sociale,culturelle et sportive qui rassemblent notammentles aides-soignants, les assistants dentaires, m di-caux et aides de pu riculture, ont galement for-tement progress , passant de 265 000 513 cadres de ce domaine, constitu s notammentdes m decins, dentistes, v t rinaires et pharma-ciens comptent d sormais 366 000 personnes,soit 158 000 de plus qu au d but des ann es1980 (tableau de synth se).

10 Les m tiers de services aux particuliers et aux col-lectivit s ont t particuli rement dynamiques(+904 000) au cours des vingt-cinq derni resann es. Ils ont t , de loin, les plus forts contribu-teurs l augmentation de l emploi non qualifi du tertiaire. Ainsi, en moyenne sur la p riode2007-2009, 2 975 000 personnes exercent unm tier de services aux particuliers et aux collecti-vit s, repr sentant 12 % de l emploi. Les profes-sions d aides domicile, d aides m nag res etd assistantes maternelles rassemblent 918 000emplois, soit 585 000 emplois de plus qu aud but des ann es 1980. Le fort d veloppementde ces professions de services la personne s ex-plique la fois par des facteurs d mographiques(vieillissement de la population, niveau de f con-dit lev ) et par la mise en place, DEPUIS le milieudes ann es 1980, de politiques publiques visant favoriser l embauche dans ce domaine (exon ra-tions de cotisations sociales et r duction fiscales,simplification des formalit s administratives, cr a-tions d organismes agr s de services la per-sonne) [2].


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