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1100 poèmes à dire et à lire - Editis

1100 po mes dire et lireCHOISIS PAR DOMINIQUE M GRIERdu CP au 120/04/10 14:04:5220/04/10 14:04:52Je d die ce livre aux enfants de l cole Jacques-Pr vert Les Tarter ts de Corbeil-Essonnes. Il n existe pas de po sie pour les ils comprennent ou non, ils per oivent toujours quelque chose qui leur reste, et ce quelque chose est le c ur de la po sie. Fr d ric-Jacques TempleRemerciementsJe tiens remercier Florence Canicave, mon ditrice, pour m avoir aid e dans le choix des textes. crire une anthologie peut tre certains moments contraignant,voire douloureux, car il faut supprimer des textes qui tiennent c ur (qu il est difficile de trancher, parfois !).Florence a su me seconder ce moment pr cis de mon travail et fixer un choix sur lequel, seule, je serais sans cesse elle en soit ici remerci toi Denis, dont la musique m a soutenue et apais auteurISBN : 978-2-7256-2983-4 RETZ, 1999 pour la premi re dition.

fixe» : «ballade», «rondeau», «virelai». De 1460 à 1520 environ viennent les «grands rhétoriqueurs» dont la pratique repose essentiellement sur un travail linguistique fondé sur la syllabe. 72562983_001-012:72562903_001-012 18/05/10 16:37 Page 6

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1 1100 po mes dire et lireCHOISIS PAR DOMINIQUE M GRIERdu CP au 120/04/10 14:04:5220/04/10 14:04:52Je d die ce livre aux enfants de l cole Jacques-Pr vert Les Tarter ts de Corbeil-Essonnes. Il n existe pas de po sie pour les ils comprennent ou non, ils per oivent toujours quelque chose qui leur reste, et ce quelque chose est le c ur de la po sie. Fr d ric-Jacques TempleRemerciementsJe tiens remercier Florence Canicave, mon ditrice, pour m avoir aid e dans le choix des textes. crire une anthologie peut tre certains moments contraignant,voire douloureux, car il faut supprimer des textes qui tiennent c ur (qu il est difficile de trancher, parfois !).Florence a su me seconder ce moment pr cis de mon travail et fixer un choix sur lequel, seule, je serais sans cesse elle en soit ici remerci toi Denis, dont la musique m a soutenue et apais auteurISBN : 978-2-7256-2983-4 RETZ, 1999 pour la premi re dition.

2 RETZ, 2010 pour la pr sente :72562903_001-012 31/05/10 11:42 Page 2 SommairePr face4 Avant-propos6 Conseils10 Les po mesCHAPITRE1 Les mots la bouchela gastronomie13 CHAPITRE2 Nos amis les ani-motsles animaux 27 CHAPITRE3En vie de motsles quatre l ments 49 CHAPITRE4 Des mots tous les tempsles saisons71 CHAPITRE5 Les mots mis en lumi reles couleurs 89 CHAPITRE6Le parfum des motsle parfum 101 CHAPITRE7 Mots d amouramour et amiti 117 CHAPITRE8 Mots et merveillespo sie et merveilleux 137 CHAPITRE9 clats de rimes motions 155 CHAPITRE10La musique des motschansons 171 AnnexesANNEXE1 Les po mes voir : les calligrammes, 184 ANNEXE2 Petits jeux pour communiquer par la po sie, 187 ANNEXE3 Table alphab tique des auteurs, 189 ANNEXE4 Bibliographie, 19172562983_001-012:72562903_001-012 31/05/10 11:43 Page 3Pr faceDans les instructions officielles de l cole primaire, la po sie atoujours eu sa place.

3 Les instructions de 1985, puis celles de 1995,parlent d usage po tique de la langue , rubrique qui s ins redans le chapitre sur le Fran , en classe, le moment de po sie est la fois un temps d ap-prentissage de la langue fran aise et v ritablement un momentd ducation po me s aborde comme un tableau, chacun y est plus oumoins sensible. Il s agit d entrer dans le domaine de la languetout en se plongeant dans celui de l motion, du r ve, de la cr a-tivit , de la magie des po sie suppose donc le choix. Les l ves doivent pouvoirentrer en po sie gr ce aux textes propos s par leur enseignant,mais galement gr ce aux choix effectu s par eux-m mes enfonction de leur sensibilit propre, dans des anthologies commecelle-ci, des fichiers, des livres dor po sie suppose aussi le jeu, avec les mots que l on transfigure,que l on d tourne, que l on s amuse faire revenir telle une ritour-nelle, telles ces comptines qui, d s l cole maternelle, plongenttous les jeunes l ves dans le bain merveilleux du langage, jus-qu l approche famili re en cycle 3, avec les grands ma tres denotre litt po sie, comme le soulignent les instructions officielles, c est tre en correspondance - oserai-je dire en symbiose - avec lamusique, la danse, les arts plastiques, le th l histoire de notre p dagogie.

4 La po sie a failli perdre son me dans la r citation . En effet, quelques enseignants dontle z le n tait pas assez empreint d motion artistique l avaientr duite un simple exercice de m la po sie que l on veut garder dans l crin de sa pens eou faire partager la communaut scolaire sollicite la m moire,mais elle est avant tout un moment d expression artistique. Unepo sie ne se r cite pas, une sonate de Beethoven ne s ex cutepas, l une comme l autre s interpr te dans un climat propice :72562983_001-012:72562903_001-012 18/05/10 16:37 Page 45place de l l ve qui dit un po me, clairage adapt , accompa-gnement musical ventuel, position r ceptive du , une valuation contraignante n cessitant la restitutiond un po me dont la diction serait not e, l enseignant, quelquepeu po te lui-m me, soucieux de respecter les instructions, pr -f rera-t-il une valuation formative effectu e par l l ve ou parle groupe-classe avec l aide de l un po me, en s inscrivant dans une d marche de cr ationartistique, est un acte librement consenti par l l ve qui se voitr guli rement sollicit par l enseignant ou par ses doute que l ouvrage de Dominique M grier, par sa dyna-mique, ses choix pertinents pour l cole primaire, son compa-gnonnage avec les auteurs les plus vari s et les plus charmants,permettra aux enfants, mais aussi leurs ma tres et leursparents.

5 De se plonger dans le monde de la po enfin l l ve le soin de constituer sa propre antholo-gie dans un cahier de po sies, jardin secret fleuri de po mes habi-lement calligraphi s et harmonieusement illustr s, traces critesdes entr es choisies dans ce domaine de la langue et des LMAIREAUI nspecteur de l ducation Nationale72562983_001-012:72562903_001-0 12 18/05/10 16:37 Page 56 Avant-proposPo sie et anthologieEntendons-nous bien sur le terme Po sie : le dictionnaireLarousse nous apprend que la po sie est l art de combiner lessonorit s, les rythmes, les mots d une langue pour voquer desimages, sugg rer des sensations, des motions. Il ne peut donc tre question dans cet ouvrage de r citation ,ce terme tant, en ce qui me concerne, bannir dans quelqueclasse que ce soit. M me s il y a apprentissage et intervention dela m moire dans le travail qui sera propos aux enfants, maisnon impos , le fait de savoir le po me et de redonner hautevoix les mots dans le bon ordre ne saurait tre un crit re de qua-lit du travail de l ce qui concerne l anthologie (ce recueil en est-il une ?)

6 Jereprendrai ce qu ont dit Claude Roy et Paul luard : La fonctionpremi re d une anthologie c est de donner envie d y aller voirsoi-m me (Claude Roy), ../.. d inciter lui substituer la seuleanthologie vraiment int ressante, celle que compose un trehumain pour lui-m me (Paul luard).Br ve histoire de la po sieAvant de commencer cet ouvrage, il me semble int ressant etpeut- tre n cessaire de brosser une courte histoire de la po histoire du po me et de la po sie se confond avec l histoiredu vers, en ce qui concerne la langue fran aise. C est vers leXesi cle qu apparaissent les premiers po mes en langue fran- aise crits en vers num riques (par exemple, un alexandrinest un vers de douze pieds).Premier po me narratif chant , la chanson de geste fait par-tie de la litt rature XIIeet XIIIesi cles se d veloppent deux courants, l un savant et l autre populaire , qui ont en commun d tre des po mes chan-t s : canso des troubadours , chanson refrain , po me formefixe : ballade , rondeau , virelai.

7 De 1460 1520 environ viennent les grands rh toriqueurs dontla pratique repose essentiellement sur un travail linguistiquefond sur la :72562903_001-012 18/05/10 16:37 Page 67 Puis apparaissent les po tes de la Pl iade avec Du Bellay qui necon oit plus l criture du po me comme un exercice linguistiquemais comme une pratique cr atrice avec une nouvelle forme dupo me en France : l ode et le sonnet .Au XVIIesi cle, les recherches des po tes de la Pl iade serontjug es s v rement et l criture d un po me devra se soumettre deux pr occupations majeures : la mise en ordre et la recherchede la clart , deux manifestations de la XVIIIesi cle voit l av nement de la prose po tique, prose quisera li e la notion de rythme : le po me pouvait donc ne pas tre crit en est au XIXesi cle que A. Bertrand y essayait un genre de prosetout nouveau : l sont consign s divers proc d s, nouveaux peut- tre d harmonie et de couleur.

8 Et c est vers 1880 qu appara t unnouveau type de vers : le vers libre, qui repose sur la succes-sion de groupes accentuels, et n est plus de nature m trique XXesi cle le mouvement g n ral va dans le sens d une lib -ration des sie dire, lire, voir et couter : Nos sens en veil Mais quoi peut donc bien servir un po me ? videmment la r ponse qui vient imm diatement l esprit c estqu il ne sert rien, rien de vraiment utile ; mais tout de suiteune autre r ponse s impose d elle-m me et nous est donn e parceux qui la po sie a servi, je citerai ici l exemple de Fran ois leLionnais (coauteur de l Oulipo), qui a racont dans un superbetexte La peinture Dora comment son voisin et lui se d cri-vaient, de m moire, des tableaux qu ils avaient aim s tandis queles appels de l aube d un camp de la mort se faisaient Claude Roy de conclure : La po sie c est cela aussi, c est celad abord : le tr sor qu on peut emporter partout.

9 L homme le plusd muni qui le d pouillera de ce qu il sait par c ur ? Et que peut-on faire d un po me ?Bien videmment je ne suis pas la seule penser que la po -sie se lit, se dit, s coute et s crit (Georges Jean, bien avant moi,l a d montr ) et j ajouterai se regarde et ce dans bien d autresdomaines que celui de la litt po sie met nos sens en veil ; la petite parcelle du po te quiest en chacun de nous se nourrit, se d veloppe au contact de l arten g n ral, d s lors que nous coutons la musique avec d autres oreilles, que nous regardons un tableau, un film, un spectacle72562983_001-012:72562903_001-0 12 18/05/10 16:37 Page 78avec d autres yeux, que nous sentons avec un autre nez, etpar autre j entends nos sens ouverts une motion accept e .Alors pour entrer en po sie (merveilleuse citation de GeorgesJean) il faut mon sens se faire confiance, tre suffisammentouvert et r ceptif en laissant les mots nous parler et accepterce qu ils nous enfant et la po siePour inciter les enfants entrer en po sie il faut leur propo-ser des po mes pour tous les go ts ; c est pourquoi vous trouve-rez dans cette anthologie : Certains po mes qui appartiennent d j au pass de la po -sie et qui pourraient vous sembler d pass s ; mais pour citerJacques Roubaud, la po sie ne serait rien, ne survivrait pas, siles po mes du pass n taient pas lus comme pr sents.

10 Le pass d une po sie fait partie de son futur. Je pense que mieux onconna t la po sie qui fut, mieux on se porte . Certains po mes qui pourraient vous para tre incompr hen-sibles , mais si nous faisons confiance l enfant, son espritde curiosit , face ce qui lui est peut- tre incompr hensible, iln aura pas forc ment d hostilit . En accord avec Fr d ric-JacquesTemple que je cite : Qu il comprenne ou non, l enfant percevratoujours quelque chose qui lui restera et ce quelque chose estle c ur m me de la po sie. Et l inverse, certains po mes pour-ront sembler faciles pour les uns et ne le seront pas pour lesautres. Des po mes de longueurs diff rentes, car certains seront atti-r s par des textes longs tandis que d autres aimeront la bri vet des ha devons tre conscients que les enfants n iront jamais cher-cher seuls et spontan ment un livre de po sie sur les rayonsd une biblioth que s ils n y ont pas t incit s un moment donn par l adulte.


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