L’égalité entre filles et garçons dans les écoles et les ...

1 Rapport - n 2013-041 mai 2013. Inspection g n rale de l' ducation nationale L' galit entre filles et gar ons dans les coles et les tablissements Rapport . Monsieur le ministre de l' ducation nationale MINIST RE DE L' DUCATION NATIONALE. _____. Inspection g n rale de l' ducation nationale _____. L' galit entre les filles et les gar ons dans les coles et les tablissements Mai 2013. Michel LEROY. Catherine BIAGGI. Val rie DEBUCHY. Fran oise DUCH NE. Christine GAUBERT-MACON. Aziz JELLAB. Laurence LOEFFEL. Dominique R MY-GRANGER. Inspecteurs g n raux de l' ducation nationale Avertissement Les rapporteurs ont opt pour la f minisation des titres, grades et fonctions d s lors que le titulaire identifi en est une femme. Ils ont choisi d'utiliser la forme g n rique au masculin, employ comme neutre, pour la fonction ou la collectivit de ceux qui l'exercent.

2 Sauf citation, ils n'ont donc pas recouru par exemple la forme charg- -es de mission, dont la r p tition rendrait peu lisible la cha ne de caract res. On trouvera donc infirmiers, assistants sociaux, au m me titre que professeurs, m me si les femmes y sont majoritaires, et en revanche d l gu es r gionales aux droits des femmes et l' galit , dans la mesure o la fonction est partout exerc e par des femmes. SOMMAIRE. Introduction .. 1. 1. Le contexte : un monde professionnel in galitaire .. 3. L'insertion professionnelle .. 3. L'activit et l'emploi .. 4. Des formes d'emploi diff 4. Des emplois et des salaires diff rents .. 5. Des fonctions diff rentes .. 6. Les personnels de l'enseignement : un clivage vertical et horizontal .. 6. 2. La mixit de l' cole : une conqu te inachev e.

3 8. Un enseignement s par pour les filles et les gar ons .. 8. Une mixit non pr m dit e .. 10. Les filles et les gar ons : une m me cole, des parcours distincts .. 12. Les comp tences de base : des acquis diff rents .. 12. filles et gar ons n'ont pas les m mes parcours .. 13. L'orientation sous le regard de la recherche 16. Les in galit s entre filles et gar ons dans et par l' cole : l' clairage de la recherche .. 18. 3. Une action pour l' galit engag e depuis trente ans : des progr s limit s .. 22. Une politique inscrite dans les lois d'orientation .. 22. Une politique interminist rielle .. 23. Une r glementation abondante .. 26. Les contenus d' 28. L' ducation la sexualit .. 30. L' ducation l'orientation .. 32. Dans les tablissements, des dispositifs contre les violences et au service de l' galit 33.

4 Les violences sexistes : un ph nom ne en expansion ? .. 33. Des instances mobilisables au service de l' galit .. 37. Des donn es statistiques nationales bien document es .. 38. Les limites des actions engag es .. 39. La faiblesse du pilotage national .. 40. La faiblesse de la formation initiale et continue des personnels .. 41. La tentation de la p riph rie et de l'externalisation .. 42. Les politiques d'orientation : des progr s lents ; peu d'actions vers les gar ons .. 43. La persistance des st r otypes : l'exemple des manuels scolaires .. 45. 4. Dans les acad mies : une mobilisation in gale, une organisation cloisonn e, un manque de relais .. 49. Quelle place dans le projet acad mique ? .. 49. Quelle organisation en acad mie ? .. 51. Les missions galit filles -gar 51. Les acteurs acad miques.

5 52. L'implication des conseillers techniques sociaux et de sant .. 53. L'implication du CARDIE .. 53. L'implication du conseil acad mique de la vie lyc enne .. 54. Le champ p dagogique : encore peu investi .. 54. Des actions nombreuses, mais des efforts dispers s .. 56. Des conventions de nature tr s diverse .. 56. Le r le des associations .. 59. 5. Dans les coles et les tablissements : beaucoup d'actions, peu de vision d'ensemble .. 61. Le projet d' cole et d' 62. Des r f rents galit dans certains tablissements .. 63. Des donn es sexu es disponibles mais in galement exploit 64. Des comit s la sant et la citoyennet diversement mobilis s .. 65. Des conseils de la vie lyc enne peu concern s .. 65. Des parents peu associ s .. 66. Quelle place dans l'organisation et les contenus d'enseignement ?

6 67. L' ducation la sexualit .. 67. La prise en compte de la th matique galit filles gar ons dans le PDMF .. 69. La prise en compte de la mixit dans les 70. L'organisation de la vie et de l'espace scolaires : au service de la mixit ? .. 71. Les cours de r cr ation .. 71. Les internats .. 71. L'adaptation des sanitaires .. 72. Dans les lyc es professionnels : une mixit qui reste construire .. 72. L'accueil des l ves minoritaires de genre .. 73. La prise en compte de la th matique de l' galit entre filles et gar ons dans les p riodes de formation en milieu professionnel .. 73. Les espaces de travail dans les lyc es professionnels .. 74. Conclusion .. 75. Principales recommandations .. 76. l'attention du minist re .. 76. l'attention des acad mies .. 79. l'attention des coles et tablissements.

7 80. Annexes .. 83. Introduction Voici pr s de quarante ans que la mixit a t rendue obligatoire tous les niveaux d'enseignement ; plus de trente ans que sont parus les premiers textes incitant diversifier l'orientation des filles et des gar ons et lutter contre les discriminations sexistes ; trois d cennies que des conventions interminist rielles se succ dent pour passer de la mixit . l' galit entre les femmes et les hommes. Une nouvelle tape est annonc e : 2013 doit tre l'ann e de mobilisation pour l' galit . entre les filles et les gar ons l' cole ; une exp rimentation est lanc e la rentr e dans dix acad mies, les ABCD de l' galit qui s'adresseront l'ensemble des l ves de la grande section de maternelle au CM2 et leurs enseignants, visant d construire des st r otypes de genre ; une nouvelle convention a t sign e le 7 f vrier 2013, dont les objectifs s'inscrivent dans les m mes exigences que les pr c dentes : 1.

8 Acqu rir et transmettre une culture de l' galit entre les sexes ;. 2. renforcer l' ducation au respect mutuel et l' galit entre les filles et les gar ons, les femmes et les hommes ;. 3. s'engager pour une plus grande mixit des fili res de formation et tous les niveaux d' tude1. Or il faut admettre que jusqu'ici les divers textes publi s, les nombreuses actions qu'ils ont enclench es, les multiples dispositifs engag s, ont eu une port e limit e. En t moignent les divergences de r sultats scolaires entre filles et gar ons, la persistance d'orientations diff renci es, la fr quence de comportements voire de violences sexistes. Cet cart entre les volont s initiales et les avanc es concr tes justifie qu'une nouvelle convention ait mobilis les minist res concern s, en particulier l' ducation nationale.

9 Il impose que les causes en soient analys es pour que les nouvelles mesures annonc es remplissent au mieux les objectifs vis s. Il oblige identifier les variables et les axes par lesquels l'institution scolaire doit pouvoir transformer les intentions en actions int gr es aux actes d'enseignement et d' ducation. Tel est l'objet du pr sent rapport. Il trace le tableau de la situation actuelle de l' galit et des in galit s entre filles et gar ons dans les coles et tablissements ; il d crit le contexte o . agit l' cole en ce domaine ; il dresse un bilan des textes publi s et des actions engag es ; il appelle l'attention sur les freins et blocages, sur les effets pervers (notamment le risque de penser s par ment l'exp rience des filles et des gar ons) ; il d signe les possibles leviers d'une politique d' galit entre filles et gar ons.

10 La mission s'est appuy e sur des entretiens avec des chercheurs, des responsables de l' ducation nationale, de collectivit s, d'associations, de services de l' tat, sur les r ponses des trente acad mies un questionnaire, sur des visites dans six acad mies (Besan on, 1. Convention interminist rielle pour l' galit entre les filles et les gar ons, les femmes et les hommes dans le syst me ducatif 2013-2018 , BOEN n 6 du 7 f vrier 2013. 1. Bordeaux, Cr teil, Lyon, Rouen, Strasbourg), associ es des visites d' coles et d' tablissements. Le th me de l' galit entre filles et gar ons recouvre des probl matiques et des objectifs tr s divers, associant une multiplicit d'acteurs, ce qui rend difficile une perspective et une politique globales visant une ducation l' galit . Dans son ambition affich e, ce principe ne semble plus, au moins dans l' cole de la R publique, faire d bat.