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DIAGNOSTIC D UNE HYPOGAMMAGLOBULINEMIE DECOUVERTE A L ELECTROPHORESE L Sailler, L Astudillo, Ph Arlet Service de M decine Interne, Salle Le Tallec, CHU Purpan GENERALITES L hypogammaglobulin mie, diminution du taux de gammaglobulines (repr sentant les immunogobulines G et M) d pist e par l lectrophor se des protides du sang, est prise en consid ration lorsqu elle est inf rieure 5 g/l, ou lorsqu elle est symptomatique. L lectrophor se des protides du sang est un examen biologique g n ralement de deuxi me intention, prescrit dans un but pr cis.

La maturation des lymphocytes B, qui permet de passer progressivement du blaste (cellule immature) au plasmocyte, est un phén omène complexe, nécessitant des interactions

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1 DIAGNOSTIC D UNE HYPOGAMMAGLOBULINEMIE DECOUVERTE A L ELECTROPHORESE L Sailler, L Astudillo, Ph Arlet Service de M decine Interne, Salle Le Tallec, CHU Purpan GENERALITES L hypogammaglobulin mie, diminution du taux de gammaglobulines (repr sentant les immunogobulines G et M) d pist e par l lectrophor se des protides du sang, est prise en consid ration lorsqu elle est inf rieure 5 g/l, ou lorsqu elle est symptomatique. L lectrophor se des protides du sang est un examen biologique g n ralement de deuxi me intention, prescrit dans un but pr cis.

2 Son interpr tation est alors ais e. L interpr tation de l lectrophor se peut tre plus d licate lorsque l examen n a pas t demand avec une id e tr s pr cise. Nous traiterons donc ici de l orientation diagnostique devant une hypogammaglobulin mie de d couverte fortuite , c'est- -dire retrouv e alors que l on ne s y attendait pas. Faire le DIAGNOSTIC de cette anomalie est important, car cela peut d boucher sur des diagnostics vari s et une prise en charge th rapeutique sp cifique. RAPPEL SUR LES IMMUNOGLOBULINES ET LE TRACE ELECTROPHORETIQUE Les immunoglobulines (Ig) sont de 5 types : Ig G, A, M, D et E.

3 Les Ig A migrent dans la zone des globulines, les IgM en pr coce et les Ig G dans les -globulines. Concernant les hypo-gammaglobulin mies, l lectrophor se des protides permet surtout de d pister les insuffisances en Ig G et IgM. Le d ficit en IgA n est pas bien d pist par l lectrophor se et n cessite un dosage pond ral. Les chaines l g res ne sont pas reconnues sur le trac lectrophor tique. MECANISMES DE L HYPOGAMMAGLOBULINEMIE Anomalies de production Les immunoglobulines sont produites essentiellement dans la moelle osseuse par les plasmocytes, stade ultime de diff rentiation des lymphocytes B.

4 L expansion d un clone lymphocytaire B ou d un clone plasmocytaire dans la moelle peut tre responsable d une extinction fonctionnelle des autres clones. Si le clone B s cr te une immunoglobuline monoclonale, il y aura un pic l lectrophor se et ventuellement une diminution des autres immunoglobulines. Si le clone B ne secr te pas d immunoglobuline ou secr te uniquement des chaines l g res, il y aura une hypogammaglobulin mie isol e. La maturation des lymphocytes B, qui permet de passer progressivement du blaste (cellule immature) au plasmocyte, est un ph nom ne complexe, n cessitant des interactions cellulaires et des signaux intra- et inter-cellulaires multiples.

5 Un d faut une tape quelconque de la diff rentiation ou dans la coop ration cellulaire, g n tiquement d termin , abouti un d ficit immunitaire primitif (DIP). Il en existe un nombre important. Le plus fr quent est le d ficit immunitaire commun variable (DICV). Il se r v le le plus souvent entre 20 et 40 ans. Les ph notypes et les g notypes biologiques de ce DICV sont multiples, il s agit donc en fait d un cadre nosologique h t rog ne. En ce qui concerne la recherche sur ces maladies, deux tudes importante sont en cours au niveau national, auxquelles participent les services de M decine interne du CHU.

6 Ces tudes sont centr es sur le d membrement (notamment au plan g n tique) des d ficits immunitaires de l adulte et sur l volution des anomalies immunologiques dans le temps. C est galement dans le cadre des anomalies de production que se situent les hypo-gammaglobulin mies d origine m dicamenteuse (cadre 1). La maladie de Cushing, au m me titre que la corticoth rapie g n rale, peut rendre compte d une hypo-gammaglobulin mie. Fuite prot ique Le syndrome de fuite prot ique sera voqu devant une hypo-albumin mie associ e une hypo-gammaglobulin mie. Les causes quasi exclusives en sont le syndrome n phrotique et les ent ropathies exsudatives.

7 On notera que les signes digestifs ne sont pas toujours francs au cours de l ent ropathie exsudative. D autre part, au cours de certaines pathologies caus es par un DIP, on peut avoir un syndrome de malabsorbtion digestive avec hypo-albumin mie, et une hypo-gammaglobulin mie due au DIP. Les dermatoses tendues peuvent aussi tre la cause, vidente, de la d perdition prot ique. La d nutrition Si elle est s v re, elle peut provoquer une hypogammaglobulin mie. CONDUITE A TENIR PRATIQUE : 1) Affirmer l hypogammaglobulin mie : on consid re qu une hypogammaglobulin mlie est significative en dessous de 5 g/l l lectrophor se des protides 2) Eliminer une cause vidente : m dicaments, contexte pathologique 3) Prescrire les examens de premi re intention : a.

8 Confirmer et caract riser l hypogammaglobulin mie par un dosage pond ral des immunoglobulines. Celui-ci permettra notamment de dire s il y a aussi un d ficit en IgA ou en IgM, mal appr ci s par l lectrophor se. Les dissociations entre les deux examens de sont pas rares. b. L h mogramme peut mettre en vidence une lymphocytose (LLC, lymphome de bas grade ?), une cytop nie (my lome ? cytop nie auto-immune ?) c. la recherche de prot inurie : bandelette r active urinaire et prot inurie des 24 heures : syndrome n phrotique ? une bandelette n gative avec prot inurie importante voque une s cr tion de chaines libres, et donc un my lome.

9 D. cr atinin mie (rein my lomateux ?) e. immuno lectrophor se du s rum : elle permet d affirmer formellement une s cr tion monoclonale de chaines l g res. 4) Orienter le DIAGNOSTIC et prescrire les examens de 2i me intention: a. Syndrome tumoral (ad nopathies, h pato-spl nom galie), cytop nie ou lymphocytose orientent vers une h mopathie B (LLC ou lymphome de bas grade en g n ral) ; bandelette urinaire normale mais prot inurie abondante orientant vers un my lome cha nes l g res. On compl tera par un m dullogramme en cas de my lome, par une biopsie ost om dullaire ou de ganglion pour un lymphome.

10 B. Syndrome n phrotique : DIAGNOSTIC en g n ral simple par la prot inurie des 24 heures. Il conviendra ensuite de faire le DIAGNOSTIC tiologique du syndrome n phrotique : avis n phrologique. c. Ent ropathie exsudative : ant c dents, sympt mes digestifs, diarrh e. La confirmation du DIAGNOSTIC repose sur la mesure de la clairance de l 1-antitrypsine. Puis avis sp cialis . d. Chez l adulte jeune, une histoire d infections r p tition anciennes, surtout dans un contexte familial, ventuellement associ es des maladies auto-immunes ou digestives, fait voquer un d ficit immunitaire commun variable (DICV), forme la plus fr quente des d ficits immunitaires d origine g n tique (voir tableau 2 pour les manifestations les plus fr quentes).


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