La lutte contre les infections nosocomiales

1 La lutte contre les infections nosocomialesLa lutte contre les infections nosocomiales Recommandations aux tablissements de soinsEn guise d'introductionI . Organisation de la lutte contre les infections nosocomiales Les actions men es depuis juin 1997 Les infections nosocomiales : d finition et circonstances de survenue Fr quence des infections nosocomiales Diffusion des donn es concernant les infections nosocomiales lutte contre les infections nosocomiales : des structures sp cifiques Antibior sistance Le plan d'actions 1995-2000 II. Fiches de pr sentation des recommandations aux tablissements de soins Guide de bonnes pratiques de d sinfection des dispositifs m dicaux Recommandations d'isolement septique Circulaire sur la pr vention du risque de transmission des agents v hicul s par le sang et autres liquides biologique lors de soins dans les tablissements de sant (20 avril 1998) Rapport : "Former les hospitaliers pour pr venir les infections " 100 recommandations pour la surveillance et la pr vention des infections nosocomiales LE renforcement DE LA lutte contre LES infections NOSOCOMIALESLe renforcement de la lutte contre les infections nosocomiales suit cinq axes.

2 1- Une g n ralisation l'ensemble des tablissementsLa loi du 1er Juillet 1998 rend obligatoire l'instauration des comit s de lutte contre les infections nosocomiales dans les cliniques priv es, au m me titre que l'obligation (1 sur 24) [16/03/2009 15:27:55]La lutte contre les infections nosocomialeslaquelle sont soumis les h Une sensibilisation des professionnels- L'actualisation des "100 recommandations" sera largement diffus e. Elle tient compte des risques r cemment identifi Des documents de r f rence ont t tablis sur les pr cautions particuli res l' gard des patients atteint de maladies infectieuses (isolement septique) et sur la d sinfection des dispositifs m Un contr le plus rigoureuxUn plan d'inspection a t lanc dans l'ensemble des r gions pour v rifier l'application effective des proc dures et des bonnes Des moyens renforc s180 millions de francs sont consacr s sur trois ans dans les h pitaux aux actions sp cifiques d'hygi ne hospitali Une politique de transparence- Un m canisme de recueil et de signalement des infections nosocomiales a t instaur par la loi.

3 Il sera mis en place par d cret au d but de l'ann e Il a t demand aux experts de proposer des indicateurs de surveillance des infections nosocomiales rendant compte de la situation de chaque service (indicateurs de r sultats).- Le guide d'accr ditation, qui sera diffus par l'ANAES, consacre un volet important l'hygi ne hospitali re (indicateurs d'activit ).I. Organisation de la lutte contre les infections nosocomialesAvant 1988, la France accusait un retard important dans la pr vention des infections nosocomiales . Depuis, la mise en place en 1988 des Comit s de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) dans chaque tablissement, l'institution en 1992 du Comit technique national des infections nosocomiales (CTIN) et de cinq centres de coordination interr gionaux de la lutte contre les infections nosocomiales (CCLIN), ainsi que la cr ation d' quipes d'hygi ne dans les h pitaux ont fait voluer consid rablement (2 sur 24) [16/03/2009 15:27:55]La lutte contre les infections nosocomialesla mobilisation des professionnels de ans apr s, la France peut se pr valoir d'une politique tr s active de pr vention.

4 Les tablissements adh rent tr s largement cette d marche comme en t moignent la tr s bonne participation des h pitaux l'enqu te nationale de pr valence de 1996 et la dizaine de congr s annuels sur la pr vention des infections nosocomiales r unissant plusieurs centaines de professionnels de l'hygi ne hospitali re. La multiplication des informations sur les infections hospitali res est aussi un signe de la meilleure prise en compte de ce risque inh rent l'activit de soin. Cette dynamique permet aujourd'hui d'observer des am liorations en termes d'engagement des tablissements et dans certains cas de baisse des taux d' infections ou de r sistances des germes. Pour que ces progr s soit g n ralis s l'effort doit tre maintenu car la ma trise des infections nosocomiales n cessite une vigilance durable et permanente. La poursuite de cette strat gie sur le long terme permettra de r duire ce risque au minimum in vitable, car, en mati re d' infections hospitali res, le risque z ro n'existe pas.

5 LES ACTIONS MENEES DEPUIS 1997 Le secr tariat d'Etat la sant , engag dans une politique active d'am lioration de la qualit des soins et de r duction des risques inh rents aux activit s de soins, d veloppe et renforce les actions de lutte contre les infections nosocomiales . Ainsi, depuis juin 1997, de nouvelles mesures ont t mises en oeuvre pour favoriser la surveillance et la pr vention de ces infections .* Dans le cadre de la loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la s curit sanitaire, trois dispositions ont t introduites :- l'instauration des Comit s de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) dans les cliniques priv es,- le principe d'un recueil et d'un signalement des infections nosocomiales ,- le renforcement de la qualit de la st rilisation des dispositifs m dicaux.* Des moyens financiers sp cifiques ont t allou s en 1998 pour- le renforcement des structures interr gionales de coordination (CCLIN).

6 Ce renforcement de 5 MF permettra de r gionaliser le dispositif et de (3 sur 24) [16/03/2009 15:27:55]La lutte contre les infections nosocomialespermettre aux CCLIN de r pondre l'augmentation des demandes des tablissements. Cette augmentation des activit s des CCLIN est li e notamment aux demandes des tablissements priv s. - la cr ation d' quipes d'hygi ne hospitali re dans les tablissements de sant . A cet effet, 180 MF sur 3 ans devront tre d gag s. Pour les petits tablissements, des quipes inter- tablissements peuvent tre cr es.* Des recommandations de bonnes pratiques d'hygi ne ont t ou vont tre diffus es dans tous les tablissements de sant concernant :- la st rilisation des dispositifs m dicaux (circulaire du 20 octobre 1997),- les bonnes pratiques de d sinfection (1998),- la pr vention de la transmission d'agents infectieux v hicul s par le sang au cours des soins (circulaire du 20 avril 1998),- des recommandations d'isolement septique (1998),- l'organisation de la lutte contre les infections nosocomiales dans les tablissements de sant : deuxi me dition des "100 recommandations pour la surveillance et la pr vention des infections nosocomiales ".

7 * Un volet important est consacr la lutte contre les infections nosocomiales dans le manuel d'accr ditation.* Un rapport du Comit technique national des infections nosocomiales sur la formation en hygi ne des professionnels de sant va tre diffus , notamment aux doyens de facult et aux instances ordinales. Le secr tariat d'Etat la sant a particip , avec l'Association Nationale de Formation des personnels hospitaliers l' laboration d'un programme de formation-action sur le th me de la pr vention des infections pour les ann es 1998 2000.* L' valuation des actions men es a t renforc e par le biais d'un plan d'inspection sur la d sinfection et la st rilisation (28 novembre 1997) et le recueil de crit res d'activit des CLIN des tablissements de sant . Ce recueil sera modifi en 1999 afin d' tre plus complet sur les activit s des tablissements.

8 (4 sur 24) [16/03/2009 15:27:55]La lutte contre les infections nosocomiales LES infections nosocomiales : DEFINITION ET CIRCONSTANCES DE SURVENUEDEFINITIONLes infections nosocomiales sont les infections qui sont acquises dans un tablissement de soins. Une infection est consid r e comme telle lorsqu'elle tait absente l'admission. Lorsque l' tat infectieux du patient l'admission est inconnu, l'infection est classiquement consid r e comme nosocomiale si elle appara t apr s un d lai de 48 heures d'hospitalisation. Ce d lai est cependant assez artificiel et ne doit pas tre appliqu sans r flexion. Ces infections peuvent tre directement li es aux soins (par exemple l'infection d'un cath ter) ou simplement survenir lors de l'hospitalisation ind pendamment de tout acte m dical (par exemple une pid mie de grippe). DES ORIGINES MULTIPLESOn distingue plusieurs types d' infections nosocomiales qui rel vent de modes de transmission diff rents :- les infections d'origine "endog ne" : le malade s'infecte avec ses propres germes, la faveur d'un acte invasif et/ou en raison d'une fragilit particuli re ;- les infections d'origine "exog ne" : il peut s'agir.

9 Soit d' infections crois es, transmises d'un malade l'autre par les mains ou les instruments de travail du personnel m dical ou param dical, . soit d' infections provoqu es par les germes du personnel porteur, . soit d' infections li es la contamination de l'environnement hospitalier (eau, air, mat riel, ). DES FACTEURS FAVORISANTSQuel que soit son mode de transmission, la survenue d'une infection nosocomiale est favoris e par la situation m dicale du patient qui d pend de :- son ge et sa pathologie : sont particuli rement r ceptifs les personnes g es, les immunod prim s, les nouveaux-n s, en particulier les pr matur s, les polytraumatis s et les grands br l (5 sur 24) [16/03/2009 15:27:55]La lutte contre les infections nosocomiales - certains traitements (antibiotiques qui d s quilibrent la flore des patients et s lectionnent les bact ries r sistantes ; traitements immunosuppresseurs).

10 - la r alisation d'actes invasifs, n cessaires au traitement du patient : sondage urinaire, cath t risme, ventilation artificielle et intervention progr s m dicaux permettent de prendre en charge des patients de plus en plus fragiles qui cumulent souvent de nombreux facteurs de risque. Ceci explique le caract re "in vitable" de certaines infections nosocomiales et la n cessit de prendre en compte ces facteurs de risque lors de l'interpr tation des taux d' infections , la pr vention des infections nosocomiales est complexe car la plupart d'entre elles rel ve de l'intrication de plusieurs facteurs. S'il n'est pas possible de ma triser les facteurs li s la situation m dicale des patients, la qualit des soins et la s curit de l'environnement hospitalier doivent faire l'objet d'une vigilance renforc e et d'actions de pr vention. La r duction de la part " vitable" des infections nosocomiales est un l ment fondamental de la s curit des soins.